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Plusieurs mesures évoquées par la FNPD-CGT croisent les conclusions de la Cour des comptes et reçoivent déjà un large consensus dans la communauté portuaire comme «l’urgence des dessertes terrestres» et «le soutien au cabotage maritime». Dans ce cadre, la fédération invite «à réviser le Schéma national des infrastructures de transport (Snit) afin que l’ensemble des ports français, sans exception, puissent se développer».

Tony Hautbois, secrétaire général de la FNPD-CGT © ED
Assurant que «la fiabilité sociale est étroitement liée à la qualité du dialogue social», Tony Hautbois insiste en revanche sur la fiabilité technique des outillages. Le secrétaire général s’inquiète en effet «de la capacité de leur renouvellement par les entreprises de manutention dans le futur. Aujourd’hui, nous entendons parler de ferraillage des grues limitant la capacité de développement des ports plutôt que de renouvellement». Appelant les Pouvoirs publics à respecter leurs engagements financiers pour accompagner la réforme et dans le dragage, la fédération plaide pour «la mise en œuvre d’une réelle politique d’investissement en faveur des ports français». Le périmètre étendu de cette politique intégrerait les outillages, selon la fédération, même si ce champ est dévolu au privé depuis la réforme. Elle serait financée par «un pôle de financement public-privé» abondé par les Pouvoirs publics, les collectivités locales, les établissements financiers et les acteurs privés. Pour la porter, «la création d’un ministère chargé de la Politique maritime» est défendue. La plate-forme de propositions de la FNPD-CGT aborde d’autres thèmes : la gouvernance des ports, leur politique commerciale et gestion foncière, la simplification des procédures administratives, douanières et phytosanitaires, la déconstruction et la réparation navale.
Application de la réforme
La rencontre avec le ministre des Transports a été l’occasion pour la fédération de revenir sur l’application de la réforme. Tony Hautbois identifie trois problèmes principaux. Faisant écho au rapport public de la Cour des comptes, il critique les «situations monopolistiques créées dans certains ports comme à Nantes-Saint-Nazaire et La Rochelle qui empêchent quelques manutentionnaires de travailler sur les quais». Les difficultés d’entreprises de manutention suite au transfert de charges fixes ainsi que la mise en œuvre des zones d’accès restreint (ZAR) dans le cadre du code ISPS sont également dénoncées. «Où sont enfin les trafics, les emplois directs et indirects promis ?», interroge le secrétaire général. «L’État doit respecter ses engagements en matière de développement et d’emplois».
Application de la réforme
La rencontre avec le ministre des Transports a été l’occasion pour la fédération de revenir sur l’application de la réforme. Tony Hautbois identifie trois problèmes principaux. Faisant écho au rapport public de la Cour des comptes, il critique les «situations monopolistiques créées dans certains ports comme à Nantes-Saint-Nazaire et La Rochelle qui empêchent quelques manutentionnaires de travailler sur les quais». Les difficultés d’entreprises de manutention suite au transfert de charges fixes ainsi que la mise en œuvre des zones d’accès restreint (ZAR) dans le cadre du code ISPS sont également dénoncées. «Où sont enfin les trafics, les emplois directs et indirects promis ?», interroge le secrétaire général. «L’État doit respecter ses engagements en matière de développement et d’emplois».
«Pour un pôle de financement public-privé dédié aux ports»
À l’heure où la Commission européenne lance une nouvelle réflexion sur la libéralisation des services portuaires (projet de directive Port Package retoqué par deux fois), la FNPD alerte enfin les Pouvoirs publics et les communautés portuaires : «nous n’accepterons aucune remise en cause du périmètre d’intervention de l’ensemble des travailleurs portuaires. Le ministre a entendu notre message et le transmettra à la Commission». À cet égard, la France a déjà notifié aux autorités communautaires son refus d’une nouvelle directive portuaire, une position que la fédération espère pérenne une fois les élections présidentielles passées.