
Jean-Christophe Pic, président de la FNTR, et Yves Fargues, président de TLF lors de l’inauguration de la "Maison du transport et de la logistique" le 20 septembre à Paris © ED
Initié il y a deux ans, le rapprochement entre la FNTR et TLF se concrétise aujourd’hui par une unité de lieu de leur siège respectif, logé désormais dans le 17e arrondissement de Paris. Dans ces locaux rassemblant 80 personnes environ depuis juin, tous les métiers des deux organisations travaillent désormais côte à côte, de même que leurs syndicats affiliés tels que TLF Overseas, AFWP pour la location de wagons ou ATMD pour les marchandises dangereuses.
"Répondre aux enjeux de nos membres dans le respect de nos différences"
Dans la foulée, des commissions communes ont été créées comme celle consacrée au social. En province, une démarche identique est engagée au moyen de comités de liaison FNTR-TLF autour d’un siège et d’un permanent communs. "Chaque région décide du timing et de la démarche", soulignait Jean-Christophe Pic, président de la FNTR, lors de l'inauguration de la "Maison du transport et de la logistique" le 20 septembre à Paris. "Ensemble, nous représentons plus de 50 % des entreprises de la branche et de ses effectifs", précise Yves Fargues, son homologue chez TLF. "La FNTR et TLF cumulent les expertises et compétences sur tous les métiers du transport et de la logistique. Parmi les vingt premiers groupes nationaux du secteur, seize sont membres de la FNTR ou de TLF et six sont des leaders mondiaux".
Propositions sur le dossier calaisien
D’ici la fin de l’année, les deux organisations présenteront leur plateforme commune en vue des prochaines élections présidentielles. En parallèle, elles participent aux consultations lancées par la Commission européenne sur la politique des transports. Avec la compétitivité du secteur, dans l’immédiat, l’avenir du CFA dans le transport routier et la situation du transit à Calais figurent parmi leurs priorités. Dans l’attente d’un démantèlement du camp de migrants sur la côte d’Opale, la FNTR et TLF ont relayé auprès des pouvoirs publics les propositions de leurs membres. Elles visent notamment à sécuriser les voies d’accès routières et ferroviaires en amont du Détroit, à simplifier les dépôts de plaintes pour chiffrer rapidement l’impact d’une intrusion et à faire créer par les assurances un fonds spécial dédié aux pertes de valeur des marchandises. Outre les difficultés rencontrées au quotidien par les opérateurs français, les deux organisations dénoncent aussi la persistance britannique à les verbaliser à hauteur de 2.000 livres par passager clandestin retrouvé, même si toutes les précautions ont été prises et les contrôles effectués.