FNTR : une activité en dents de scie

"Une activité en dents de scie", c’est ainsi qu’Olivier Thievenaz, président de la FNTR Rhône-Isère, définit cette année 2015 qui permet difficilement de préparer l’avenir, d’investir, d’embaucher. Le niveau d’activité reste insuffisant pour remonter les prix et améliorer la compétitivité des entreprises de transport routier de marchandises. Les nouvelles technologies, des carburants plus propres ouvrent de nouveaux champs d’actions.
«Le sujet est malheureusement récurrent», reconnaît Olivier Thievenaz. Le niveau d’activité est insuffisant pour remonter les prix, la guerre des prix est acharnée, le manque de compétitivité est criant et la lutte contre des transporteurs étrangers qui ne suivent pas les mêmes règles s’apparente au combat du volant de terre contre le volant de fer. Plus de 80 % des règles applicables au transport routier sont d’origine communautaires et pour Olivier Thievenaz, désireux d’en finir avec certaines dispositions franco-françaises, «il est inadmissible que les règles européennes s’appliquent sur le sol français à toutes les entreprises de transport sauf… aux entreprises françaises». Les entreprises françaises ont perdu l’essentiel des marchés à l’international et, aujourd’hui, la profession est attaquée sur ses marchés intérieurs.
«Nous recevons sans cesse des courriers et des mails de sociétés de l’Est et d’agences d’intérim qui nous proposent d’inacceptables combines de transport. C’est infernal !»
Olivier Thievenaz a assisté au 70e congrès de la FNTR avec en toile de fond la transition énergétique. Il se réjouit de l’annonce d’Alain Vidalies, secrétaire d’État aux Transports, concernant le maintien du carburant professionnel. «Un élément positif et important à l’heure où il est beaucoup question de la fiscalité du gasoil». Au niveau régional, Olivier Thievenaz a fait de la transition énergétique l’un de ses dossiers principaux. «On ne va pas remplacer un carburant par un autre mais en utiliser plusieurs, performants selon les activités du véhicule», observe-t-il, en évoquant le mix énergétique. «L’électrique a ses avantages dans le cadre de la distribution urbaine, le GNV est bien adapté au régional et le GNL/gasoil correspond à la longue distance», résume-t-il, convaincu toutefois que le gasoil de toutes façons a encore de beaux jours devant lui. Olivier Thievenaz croit beaucoup au développement du GNV dont la technologie progresse mais, par rapport à un poids lourd roulant au gasoil, le surcoût pour un véhicule GNV est d’environ 30.000 euros, une somme qu’hésitent à débourser des professionnels fragilisés, même si les subventions de l’Ademe peuvent adoucir un peu la facture. «J’espère qu’au fil du temps ce surcoût s’estompera».

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