
Olivier Thievenaz, président de la FNTR Rhône-Alpes
«Le sujet est malheureusement récurrent», reconnaît Olivier Thievenaz. Le niveau d’activité est insuffisant pour remonter les prix, la guerre des prix est acharnée, le manque de compétitivité est criant et la lutte contre des transporteurs étrangers qui ne suivent pas les mêmes règles s’apparente au combat du volant de terre contre le volant de fer. Plus de 80 % des règles applicables au transport routier sont d’origine communautaires et pour Olivier Thievenaz, désireux d’en finir avec certaines dispositions franco-françaises, «il est inadmissible que les règles européennes s’appliquent sur le sol français à toutes les entreprises de transport sauf… aux entreprises françaises». Les entreprises françaises ont perdu l’essentiel des marchés à l’international et, aujourd’hui, la profession est attaquée sur ses marchés intérieurs.
«Nous recevons sans cesse des courriers et des mails de sociétés de l’Est et d’agences d’intérim qui nous proposent d’inacceptables combines de transport. C’est infernal !»
Olivier Thievenaz a assisté au 70e congrès de la FNTR avec en toile de fond la transition énergétique. Il se réjouit de l’annonce d’Alain Vidalies, secrétaire d’État aux Transports, concernant le maintien du carburant professionnel. «Un élément positif et important à l’heure où il est beaucoup question de la fiscalité du gasoil». Au niveau régional, Olivier Thievenaz a fait de la transition énergétique l’un de ses dossiers principaux. «On ne va pas remplacer un carburant par un autre mais en utiliser plusieurs, performants selon les activités du véhicule», observe-t-il, en évoquant le mix énergétique. «L’électrique a ses avantages dans le cadre de la distribution urbaine, le GNV est bien adapté au régional et le GNL/gasoil correspond à la longue distance», résume-t-il, convaincu toutefois que le gasoil de toutes façons a encore de beaux jours devant lui. Olivier Thievenaz croit beaucoup au développement du GNV dont la technologie progresse mais, par rapport à un poids lourd roulant au gasoil, le surcoût pour un véhicule GNV est d’environ 30.000 euros, une somme qu’hésitent à débourser des professionnels fragilisés, même si les subventions de l’Ademe peuvent adoucir un peu la facture. «J’espère qu’au fil du temps ce surcoût s’estompera».
«Nous recevons sans cesse des courriers et des mails de sociétés de l’Est et d’agences d’intérim qui nous proposent d’inacceptables combines de transport. C’est infernal !»
Olivier Thievenaz a assisté au 70e congrès de la FNTR avec en toile de fond la transition énergétique. Il se réjouit de l’annonce d’Alain Vidalies, secrétaire d’État aux Transports, concernant le maintien du carburant professionnel. «Un élément positif et important à l’heure où il est beaucoup question de la fiscalité du gasoil». Au niveau régional, Olivier Thievenaz a fait de la transition énergétique l’un de ses dossiers principaux. «On ne va pas remplacer un carburant par un autre mais en utiliser plusieurs, performants selon les activités du véhicule», observe-t-il, en évoquant le mix énergétique. «L’électrique a ses avantages dans le cadre de la distribution urbaine, le GNV est bien adapté au régional et le GNL/gasoil correspond à la longue distance», résume-t-il, convaincu toutefois que le gasoil de toutes façons a encore de beaux jours devant lui. Olivier Thievenaz croit beaucoup au développement du GNV dont la technologie progresse mais, par rapport à un poids lourd roulant au gasoil, le surcoût pour un véhicule GNV est d’environ 30.000 euros, une somme qu’hésitent à débourser des professionnels fragilisés, même si les subventions de l’Ademe peuvent adoucir un peu la facture. «J’espère qu’au fil du temps ce surcoût s’estompera».
"Une dynamique environnementale positive"
FNTR, TLF, Ademe, GRDF sont en train de finaliser le dossier relatif au lancement d’une station GNV à Corbas et qu’ils espèrent opérationnelle à la fin du premier trimestre 2016. Les quinze premiers transporteurs qui s’engageront à fréquenter régulièrement la station seront aidés par l’Ademe et GRDF à hauteur de 50 % du surcoût nécessaire pour acquérir un camion au GNV. La tenue récente du salon biennal Solutrans à Lyon, au cours duquel est intervenu Olivier Thievenaz, a permis aux constructeurs de montrer les progrès accomplis et les innovations réalisées en la matière.
La compétitivité du transport routier ou plutôt son absence de compétitivité suffisante est un dossier sensible. 40 % des entreprises de ce secteur seraient déclarées vulnérables par la Banque de France. «Nous passons beaucoup de temps à défendre certains de nos adhérents victimes d’interprétations de textes abstrus et abscons. L’insécurité juridique et économique crée un climat peu propice aux affaires», ajoute Olivier Thievenaz. Le service juridique spécialisé Stratej Conseil Transport de la FNTR est fortement sollicité… Sans doute un thème, parmi bien d’autres, qui peut rassembler FNTR et TLF pour défendre ensemble leurs adhérents et tenter de faire avancer la cause de l’incontournable transport routier de marchandises.
Olivier Thievenaz dirige avec son frère, Pierre, la société familiale Mollard et Thievenaz, spécialisée dans la location de véhicules industriels avec ou sans chauffeurs. Elle rayonne essentiellement sur la région Rhône-Alpes-Auvergne, emploie 41 personnes, réalise 5 millions d’euros de chiffre d’affaires et met à la disposition de ses clients quelque 200 camions et 26 conducteurs. Olivier Thievenaz espère entrer dans les critères de sélection du label «Objectif CO2» en cours de finalisation.