Fécamp : le petit port tranquille

Avec ses accès difficiles et ses moyens limités, le port de Fécamp, situé sur le littoral cauchois entre le géant havrais, son voisin et Dieppe, continue en toute discrétion de tirer son épingle du jeu sans affoler les compteurs.
Au gré des aléas conjoncturels, le port de Fécamp voit son trafic global osciller entre 200.000 et 250.000 tonnes par an, généré par une poignée de trafics divers conventionnels "captifs" et alimenté par des unités jaugeant 6.500 tonnes de port en lourd ou 120 mètres de longueur au maximum. Jamais le "trou aux chiens" ne verra passer le moindre porte-conteneurs.

Fin septembre, le trafic général atteignait du port départemental (Seine-Maritime) concédé à la branche locale de la CCI Seine-Estuaire presque les 180.000 tonnes en très légère progression de 1,6 %.

Bois et papier à l'import

Les importations se tassaient légèrement (- 12,5 %) ce que compensait l’export, moins lourd en tonnage mais en forte progression (+ 88 %). Les sorties ne sont en effet représentées que par les panneaux de particules destinés au Royaume-Uni et fabriqués par le groupe local Linex et par des huiles venues de Belgique pour le groupe international Olvéa, spécialiste en huiles végétales et basé aux portes de Fécamp.

Les importations sont plus diversifiées et plus dépendantes de la conjoncture économique et de la santé des usines qu’elles alimentent. Les plus lourdes en tonnages demeurent les agrégats marins pour les deux sociétés locales Sodegraves et Ballastières Mercier appartenant au groupe Lhotellier.

Fin septembre, elles progressaient de 25 % à 75.500 tonnes portées par la reprise des activités de BTP. En revanche, les entrées de pâtes à papier, qui fournissent en matières premières une usine suédoise de la Sarthe en provenance d’Europe du Nord, chutaient de 80 %, à la différence des bois sciés venus également de Scandinavie, qui progressaient de 62,4 %.

Port à vocation régionale

Concernant la néphéline, matière première pour l’industrie verrière, grand classique des bilans fécampois, son trafic a également chuté, parti provisoirement à Honfleur. Le retour de ces tonnages traités par le même opérateur, Sea-Invest, est programmé. "Fécamp est un petit port à vocation régionale au service d’industriels régionaux du nord-ouest de la France.

Avec le département et la CCI, nous avons investi dans une grue mobile sur pneu Liebherr 150 rachetée au port de Dunkerque, souligne Nils Bénéton, directeur général de Sea-Invest France. Après quelques réparations, elle sera opérationnelle fin décembre. Nous avons également investi dans la rénovation de hangars.

Avec de bonnes capacités de stockage et l’espoir de services à venir pour le futur parc éolien situé en face du port, nous espérons développer les trafics et mener le port vers les 350.000 tonnes. Ces trafics de cabotage, c’est toujours des camions en moins sur nos routes".

Transport multimodal

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15