Fermeture totale pour Paris-Orly

L'aéroport d'Orly va temporairement arrêter son activité à compter du 31 mars, victime d'un effondrement de plus de 90 % du trafic aérien sous l'effet des fermetures de frontières liées à la propagation du coronavirus, a annoncé mercredi 25 mars son gestionnaire, Groupe ADP.
"C'est un effondrement absolument majeur et brutal" du trafic aérien à Paris mais aussi dans l'ensemble des aéroports gérés dans le monde par Groupe ADP, a expliqué le directeur général du gestionnaire aéroportuaire, Edward Arkwright. "Hier on était à - 92 % de trafic en passagers à Orly et à - 89 % à Charles-de-Gaulle", par rapport à un an auparavant, contre - 75 % à Orly et à - 70 % à Charles-de-Gaulle la semaine dernière, a-t-il précisé. "On va arriver à l'étiage des 10 % d'activité", a ajouté Edward Arkwright.

Aucune date de réouverture pour l'aéroport

Orly restera toutefois disponible pour accueillir des déroutements en cas d'urgence, des vols étatiques, des évacuations sanitaires, ou pour des transferts d'aéronefs sur le parking et pour la maintenance. Une permanence d'assistance en escale et de poste d'inspection filtrage pour les opérations de sûreté sera maintenue. La tour de contrôle devrait rester ouverte pour superviser cette activité résiduelle, selon Edward Arkwright. Aucune date n'a été avancée pour la réouverture de l'aéroport, qui se fera de manière "très étalée et très progressive", a précisé Edward Arkwright.
ADP a également fermé la plupart des aéroports d'aviation générale qu'il gère en province. Et sur celui d'aviation d'affaires du Bourget, dont ADP est également le gestionnaire, il y a "environ 30 vols par jour dont les deux tiers sont du sanitaire".
Les compagnies aériennes, représentées par l'association internationale du transport aérien (Iata), ont estimé mardi les pertes de revenus en 2020 à 252 milliards de dollars dans un scénario de crise qui durerait trois mois. Mais elles redoutent un rétablissement lent du secteur en raison de la récession mondiale qui accompagne l'effondrement du trafic aérien.
Groupe ADP prévoit "800 millions d'euros de moins d'Ebitda" en 2020, selon Edward Arkwright, alors que l'excédent brut d'exploitation avait atteint 1,961 milliard d'euros en 2019.
Un premier plan d'économies pour le groupe, de 180 millions d'euros dont 120 millions à Paris, a été réajusté pour atteindre désormais un montant de 270 millions d'euros dont 125 millions à Paris, sans compter les mesures de chômage partiel qui touchent 80 % du personnel d'Aéroports de Paris SA, selon la même source.

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