Ferroviaire : l'ouverture à la concurrence en France, un bilan d'étape "mitigé"

Alors que l’État et plusieurs régions ont annoncé ces derniers mois le lancement d’appels d’offres pour mettre la SNCF en concurrence, le bilan d’étape de trente ans d’ouverture progressive reste timide et mitigé. Le point de vue de PMP Conseil.
La concurrence dans le ferroviaire reste une question sans véritable réponse depuis de nombreuses années en Europe. Selon Raphaël Guillemont et Arsène Ruhlman, de PMP Conseil, "la concurrence n’a de sens que si elle sert un objectif d’amélioration globale".

La concurrence n’a pas sauvé le fret du déclin

Selon les deux spécialistes du ferroviaire, "en France, la concurrence dans le fret n’a pas sauvé le rail du déclin comme espéré, la part modale du fret ferroviaire a chuté de 15 % en 2001 à 10 % en 2016". Ils rappellent qu'au Royaume-Uni, les exploitants privés accumulent les déboires au point que l’État britannique renationalise le système depuis quelques mois.
Mais ils s'accordent à dire que d’autres pays montrent des résultats plus probants. "En Allemagne, la concurrence dans le trafic régional a eu pour effet de faire baisser de 20 % les coûts d’exploitation. L'Italie, elle est le seul pays à connaître "une concurrence de la grande vitesse".
La France pâtit à l’inverse du plus haut niveau de péage pour les trains de passagers en Europe, estiment les consultants. Il est deux fois supérieur à la moyenne européenne (8,90 euros par train au km contre 4,30 euros), et près de trois fois supérieure à l’Italie (3,40 euros). La République tchèque, qui compte à elle seule deux jeunes opérateurs privés, bénéficie, par exemple, de péages seize fois moins chers qu’en France.

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