Fin de la grève à la SNCM : voie libre pour la reprise

La grève à la SNCM, entamée le 20 novembre, après la décision du tribunal de commerce de Marseille d'attribuer la compagnie à Patrick Rocca a été levée jeudi 3 décembre. Le plan de sauvegarde de l'emploi, qui conditionne la reprise, va pouvoir s'appliquer.
Les salariés de la SNCM ont mis fin à leur grève. Les navires ont repris la mer jeudi 3 décembre dans la soirée. Mercredi, un accord de sub-délégation a été conclu avec "La Méridionale" portant sur la complémentarité des deux compagnies maritimes pour la desserte de la Corse dans le cadre de l'actuelle délégation de service public.
Cette interruption du mouvement devait permettre l'homologation par le tribunal de commerce de Marseille du plan de sauvegarde de l'emploi, chiffré à 85 millions d'euros et signé lundi par les syndicats majoritaires de la SNCM – CGT et CFE-CGC (majoritaires), ainsi que la CFDT, la CFTC, et le Sammm (Syndicat autonome des marins de la marine marchande).
Cet accord, qui était un préalable pour lever le mouvement de grève, précise les conditions des 583 suppressions d'emplois (sur un peu plus de 1.400) après des négociations avec les actionnaires sortant (Transdev à 66 %, État à 25%, les 9% restant étant détenus par les salariés).

Bruxelles a validé le projet

Le projet de reprise de Patrick Rocca, 50 ans, dont le groupe comprend 27 sociétés dans le transport, l'immobilier ou les déchets, prévoit la reprise de 845 salariés (873 en comptant les filiales). Trois autres projets de reprise étaient en concurrence devant le tribunal de commerce de Marseille, l'un porté par le consortium d'entreprises corses Corsica Maritima, le second par le groupe Baja Ferries et le dernier par l'ex-directeur du port de Marseille Christian Garin, associé à l'armateur grec Arista.
La grève n'était pas dirigée contre Patrick Rocca, avaient pris soin de préciser les organisations syndicales, mais avait pour vocation de s'assurer que les engagements de l’État et de Transdev seraient tenus.
Par ailleurs, le ministère des Transports a indiqué aux organisations syndicales que la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, avait validé le projet de reprise. Celle-ci doit présenter une "discontinuité économique suffisante" pour éviter que la double condamnation de la SNCM à rembourser quelque 400 millions d'aides publiques jugées indues par l'Europe ne soit transmise au repreneur.

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