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La grève chez Elengy, une filiale de GDF Suez exploitant les terminaux méthaniers, vient de se terminer, a-t-on appris lundi 23 avril de sources concordantes. Le conflit avait entraîné la mise à l'arrêt des trois terminaux méthaniers du groupe, situés à Fos-sur-Mer pour deux d'entre eux et à Montoir-de-Bretagne.
La CGT (majoritaire), suivie par le syndicat Sud (les deux représentant 63 % du personnel), réclamait "une autre répartition des richesses" et un "retour des gains de productivité alimentant les résultats de l'entreprise". "Nous avons obtenu une prime pour l'année prochaine et surtout une meilleure redistribution des profits en termes d'intéressement et de participation, dans le cadre d'un protocole de fin de conflit", a précisé Reda Saker, délégué CGT d'Elengy à Fos. Le travail a repris vendredi 20 avril au soir à Montoir, puis à Fos-Tonkin samedi 21 avril et lundi 23 avril à Fos-Cavaou, a-t-il ajouté.
La CGT (majoritaire), suivie par le syndicat Sud (les deux représentant 63 % du personnel), réclamait "une autre répartition des richesses" et un "retour des gains de productivité alimentant les résultats de l'entreprise". "Nous avons obtenu une prime pour l'année prochaine et surtout une meilleure redistribution des profits en termes d'intéressement et de participation, dans le cadre d'un protocole de fin de conflit", a précisé Reda Saker, délégué CGT d'Elengy à Fos. Le travail a repris vendredi 20 avril au soir à Montoir, puis à Fos-Tonkin samedi 21 avril et lundi 23 avril à Fos-Cavaou, a-t-il ajouté.
"Un tiers du gaz consommé en France passe par Elengy"
Un porte-parole de GDF Suez a confirmé qu'un accord avait été trouvé avec les représentants syndicaux de sa filiale qui compte 430 salariés, sans donner plus de détails. Selon le groupe d'énergie, cette grève n'a pas affecté l'approvisionnement en gaz naturel du pays. Dès le début de cette mobilisation, GDF Suez et sa filiale GRTGaz, gestionnaire du réseau gazier national, avaient indiqué qu'en cette saison, la consommation de gaz était moins forte qu'en plein hiver et que la proportion du GNL dans les importations de gaz était réduite. Et, outre la possibilité d'augmenter les importations via les gazoducs, si le besoin s'en faisait ressentir, une quinzaine de sites de stockage répartis sur le territoire permettent d'équilibrer l'offre et la demande de gaz naturel tout au long de l'année, et de compenser les perturbations de l'approvisionnement.
Davantage de capacités à Montoir
En moyenne annuelle, environ un tiers du gaz naturel consommé en France est importé par navires (principalement depuis l'Algérie et le Qatar) via les terminaux méthaniers gérés par Elengy, et les deux tiers restants sont acheminés via des gazoducs depuis la Norvège, les Pays-Bas et la Russie. Les terminaux méthaniers permettent de regazéifier et d'injecter dans le réseau gazier du gaz naturel liquéfié (ou GNL) transporté par navires. Les importations de GNL ont le vent en poupe en Europe car elles permettent de diversifier les sources d'approvisionnement en acheminant du gaz depuis des pays non reliés par des gazoducs. Outre les trois terminaux méthaniers existants en France, un quatrième est en construction sous l'égide d'EDF à Dunkerque, et un autre en projet à Fos (le terminal de Fos-Faster). Elengy veut de plus augmenter les capacités de Montoir.