Fincantieri plaide pour une consolidation européenne

Le groupe italien Fincantieri, qui doit racheter les Chantiers de l'Atlantique, a de nouveau plaidé pour une consolidation européenne de l'industrie des chantiers navals.
Des informations de presse ont récemment fait état de discussions entre Thyssenkrupp et Fincantieri "pour créer un leader des navires de guerre", mais le directeur général du groupe italien, Alberto Maestrini, a souligné que les discussions concernaient pour le moment seulement les sous-marins.
"Comme vous le savez, nous avons une coopération de longue date et pleine de succès avec Thyssenkrupp pour construire des sous-marins de type U-212 pour la Marine italienne", a-t-il rappelé lors d'une conférence avec les analystes, à l'occasion de la présentation des résultats trimestriels de la société.

Masse critique

"Tandis que toutes les discussions en cours sont limitées au programme de sous-marins, cette coopération représente une opportunité solide pour parler des scénarios futurs de consolidation en Europe", a noté Alberto Maestrini, en évoquant les raisons nécessaires à un tel mouvement. "Les acteurs européens n'ont pas la masse critique pour rivaliser avec de très grands compétiteurs internationaux, et des synergies opérationnelles sont nécessaires pour être compétitifs à l'export", a-t-il expliqué.
"De plus, la consolidation est une importante étape vers la création d'une Défense européenne commune, qui garantira aussi des volumes plus grands et aidera à contenir les coûts de recherche et développement pour nos industries. Rappelons-nous que l'Europe ne peut pas continuer à payer pour 29 plateformes de frégates différentes contre 4 aux États-Unis", a-t-il encore souligné.
De son côté, Thyssenkrupp assure "en général" être "ouvert aux discussions sur des scénarios de consolidation", et affirme "en discuter constamment", mais refuse tout commentaire sur un rapprochement particulier avec Fincantieri, indique un porte-parole du groupe.
Fincantieri doit racheter les Chantiers de l'Atlantique, établis à Saint-Nazaire (ouest de la France). Néanmoins, la Commission européenne a ouvert fin octobre une enquête approfondie sur ce projet d'acquisition, jugeant l'opération susceptible de réduire "la concurrence sur le marché de la construction navale de croisière".

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