Flotte nationale : les pavillons ultramarins, des alternatives pour les armateurs français

Si le Registre international français a un mis un coup d'arrêt en 2005 à celui des Terres australes et antarctiques françaises, trois registres ultramarins restent à la disposition des armateurs français. La Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna représentent aujourd'hui 21 % de la flotte nationale.
Loin derrière le Registre international français (Rif) qui compte 86 navires, selon la Direction des infrastructures et de la mer (DGITM), les trois registres ultramarins disponibles aux armateurs nationaux comptaient 39 navires en juillet 2020. Ainsi, la Polynésie française avait à son actif 22 unités (soit 12 % de la flotte globale), Wallis-et-Futuna 11 (6 %) et la Nouvelle-Calédonie 6 (3 %). Ces registres ultramarins n'ont réalisé aucune conquête dans la flotte pétrolière et gazière puisque tous ces navires battent pavillon français métropolitain (premier registre) ou RIF pour se conformer à la réglementation.

Polynésie et Nouvelle-Calédonie

Dans la catégorie des navires dits "de charge secs" selon les données du ministère de la Mer (au nombre de 65), 17 sont immatriculés en Polynésie française, trois en Nouvelle-Calédonie mais aucun à Wallis-et-Futuna. En revanche, 11 navires à passagers battent pavillon de cette collectivité d'Outre-mer alors que cinq seulement sont enregistrés en Polynésie et trois en Nouvelle-Calédonie. En matière de flotte de services maritimes sous pavillon français, sur un total de 240 unités, 12 navires de services portuaires et côtiers battent pavillon de Nouvelle-Calédonie et trois de Polynésie française. Tous les autres sont immatriculés au premier registre ou au Rif.

Au titre des navires de transport de fret, parmi les 25 armateurs ultramarins répertoriés par le document figurent de nombreuses sociétés exploitant un à trois navires de transport de fret battant pavillon ultramarin. Tel est le cas de la Compagnie polynésienne de transport maritime (CPTM, avec le "Aranui 5"), la Compagnie maritime française de Tahiti, avec les "Taporo IX", VII et VIII), la société de navigation polynésienne, avec deux navires ("Hawaiki Nui" et "Nuku Hau"). Quant à la Société de navigation des Tuamotu, elle en compte deux ("Saint-Xavier Maris Stella" III et IV) et la SNA Tuhaa Pae un seul (le "Tuhaa Pae IV". La flottille administrative de Polynésie en affiche trois (le cargo mixte "Tahiti Nui" et les rouliers "Tahiti Nui" IX et VIII).

De même, en Polynésie, la société Transports maritimes Tuamotu Ouest répertorie un navire, la tahitienne Agnieray compte une unité également (le "Dory") et la SAS Vaipihaa, à Tahiti, un seul aussi. En Nouvelle-Calédonie, une unité est portée à l'actif de la Société de transport des îles (Stiles) ainsi qu'à celui de la Compagnie maritime des îles. On trouve également dans cette liste de compagnies présentes Outre-mer et possédant un faible effectif battant pavillon ultramarin Transports maritimes Papeete, la Compagnie de navigation caribéenne, la société Hargous & Cie, à Tahiti et enfin la société Transport maritime service, basée, quant à elle, à Saint-Pierre-et-Miquelon.

Du côté du transport de passagers, parmi les 22 compagnies battant pavillon tricolore, elles sont nombreuses à avoir opté pour le registre ultramarin. En cabotage national, le document publié par la DGITM compte Aremiti Pacific Cruises et ses trois transbordeurs, Bora Bora Pearl Cruises et son paquebot "Haumana", la collectivité territoriale de Mayotte et ses cinq navires, le conseil général de Guyane (et son ro-pax), ainsi que le conseil territorial de Saint-Pierre-et-Miquelon (deux unités). Sont également répertoriés le navire "Club Med 2" de Service Transports Cruise, celui de SNGV 2 Moorea, les trois de Val'Ferry Caraïbe et celui de Voyager1 JC La Tournerie. Quant au registre Wallis-et-Futuna, certains estiment qu'il correspond au pavillon français de libre immatriculation.

Polynésie : des licences obtenues pour relier Tahiti aux îles Raromatai

Selon le document semestriel du ministère de la Mer, la Compagnie polynésienne de transport maritime doit prendre livraison en mai 2022 du paquebot "Aramana". Le navire sera dédié à la croisière et affichera une capacité de 280 passagers et de 120 membres d'équipage. Toujours en Polynésie, trois projets ont obtenu des licences d'exploitation pour relier Tahiti aux îles Raromatai. Les navires "Apetahi Express", "Terevau Piti" et "Le Polynésien" devraient entrer en flotte entre 2021 et 2022.

Du côté de Mayotte, la compagnie SGTM, dont la mission est d'assurer le transport de passagers entre Mayotte et l'archipel des Comores, a passé commande d'un nouveau navire auprès du constructeur australien Austal. Ce catamaran rapide pouvant accueillir 400 passagers est prévu pour être livré fin 2021. Il devrait battre pavillon comorien.

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