Fonte du bénéfice d'Airbus au premier trimestre

Airbus a vu son bénéfice net dégringoler au premier trimestre en raison notamment du gel des exportations d'armes par l'Allemagne à l'Arabie saoudite, qui affecte très lourdement ses comptes.
Des "ajustements" ont fait fondre le bénéfice net d'Airbus au cours des trois premiers mois de 2019. Avec 40 millions d'euros, ceux-ci sont 86 % inférieurs à la même période il y a un an. Ces péripéties comprennent en particulier "un impact négatif de 190 millions d'euros induit par la suspension prolongée des licences d'exportation de matériels de défense à l'Arabie saoudite par le gouvernement allemand", précise le constructeur.
L'avionneur cite également 83 millions d’euros liés à des effets comptables et "un impact négatif de 61 millions d’euros induit par le coût du programme A380", dont la fin de la production a été annoncée en février.
Décidé après l'assassinat du journaliste Jamal Kashoggi le 3 octobre, le gel des ventes d'armes à l'Arabie saoudite suscite des crispations avec les principaux alliés de Berlin, en première ligne la France et la Grande-Bretagne. Le gel allemand est également lié à l'implication de l'Arabie saoudite dans la guerre au Yémen qui a fait plus de 10.000 morts depuis 2015.
Des systèmes communs avec la France et le Royaume-Uni sont concernés en raison de la présence de composants allemands.

L'A380 pèse sur les commandes

Dans ses résultats, l'avionneur rappelle qu'il prévoit de livrer entre 880 et 890 avions commerciaux en 2019 et, sur cette base, maintient ses perspectives d'une hausse du bénéfice opérationnel (Ebit) ajusté d'environ 15 % par rapport à 2018 et d'un flux de trésorerie disponible d'environ 4 milliards d'euros.
Le programme A320, son moyen-courrier vedette, "est en bonne voie pour atteindre la cadence de production visée de 60 exemplaires par mois à partir de la mi-2019, et 63 en 2021", précise Airbus.
Au premier trimestre, l'avionneur a annoncé avoir enregistré 62 commandes brutes d’avions commerciaux, contre 68 pendant la même période en 2018, dont 38 pour l'A350 XWB, le dernier né de ses gros porteurs. "Le nombre de commandes nettes d'avions commerciaux à - 58 après 120 annulations résulte essentiellement du ralentissement progressif du programme A380", ajoute-t-il précisant que le carnet de commandes atteint 7.357 avions commerciaux au 31 mars.

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