Fontenoy du maritime : réactions mesurées de la part des professionnels

Les premiers arbitrages financiers présentés par le président de la République lors des Assises de l'économie de la mer à Nice, Armateurs de France a salué les premières mesures. Le dispositif du gouvernement reste toutefois incomplet aux yeux de certains.
Concernant les annonces faites par Emmanuel Macron à Nice en septembre concernant le Fontenoy du maritime, Philippe Louis-Dreyfus, le président du conseil de surveillance du groupe Louis Dreyfus Armateurs (LDA) s'est montré beaucoup plus mesuré que certains de ses confrères.

En matière de transition énergétique, il se montre beaucoup moins enthousiaste sur l'utilité du gaz naturel liquéfié (GNL) comme type de carburant alternatif que certains de ses confrères. Selon lui, "le GNL constitue une solution de transition énergétique, il ne représente pas LA solution".

La réduction de vitesse reste "la solution la plus simple"

L'ancien président d'Armateurs de France prône toujours la réduction de vitesse des navires comme solution permettant de réduire les émissions de CO2. "C'est une de mes antiennes", reconnaît-il. À propos de carburants alternatifs tels que l'hydrogène et l'ammoniac, il estime que "pour le vrac, il va falloir beaucoup de temps afin que la logistique suive dans les ports".

Concernant l'éolien en mer, il juge que "la France a pris du retard. Les pays étrangers sont plus compétitifs. La Chine, l'Indonésie, le Japon, protègent leurs industries. Selon lui, "dans la transition énergétique, l'Asie protège le secteur".

Christophe Chauvière, directeur Marine France de Bureau Veritas, partage la conviction de Philippe Louis-Dreyfus, à propos de la réduction de vitesse des navires. Cette technique est, selon lui, est "la solution la plus simple". Quant au GNL, il constitue une énergie de transition et que le BioGNL arrivera par la suite. Selon lui, "l'ammoniac et l'hydrogène, deux carburants verts, ne sont pas si simples". Il souligne en outre que nombre d'équipementiers ont commencé à développer la propulsion vélique.

Toujours en matière de GNL, Jean-François Suhas, le président du Club de la croisière Marseille-Provence, estime que les ports français sont en bonne place en matière d'avitaillement.

Au chapitre du branchement électrique à quai, Nicolas Plumion, le président de l'Union maritime de Nice regrette : "il faut 45 minutes pour brancher un navire et 45 minutes pour le débrancher". Selon lui, il faut que les infrastructures s'adaptent. Reste à savoir aujourd'hui comment les professionnels accueilleront le projet de budget du ministère de la Mer pour 2022.

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