"La très belle performance enregistrée l'an dernier, malgré un contexte économique morose, confirme la forte demande en matière de transport aérien", a déclaré jeudi 4 février Tony Tyler, directeur général de l'Association internationale du transport aérien (Iata). Il s'agit de la plus forte hausse du trafic passagers depuis 2010, supérieure même à la moyenne des dix dernières années (5,5 %), indique l'association qui représente quelque 260 compagnies aériennes dans le monde. Selon l'Iata, la baisse du prix des billets, évaluée à environ 5 % par rapport à 2014, a pesé largement dans ce bon résultat.
Les compagnies européennes moins performantes
L'Iata indique par ailleurs que la capacité des compagnies aériennes a augmenté de 5,6 % et que le taux d'occupation des sièges a progressé de 0,6 %, pour atteindre le niveau record de 80,3 %.
Les compagnies européennes moins performantes
L'Iata indique par ailleurs que la capacité des compagnies aériennes a augmenté de 5,6 % et que le taux d'occupation des sièges a progressé de 0,6 %, pour atteindre le niveau record de 80,3 %.
"La plus forte hausse a été enregistrée par les compagnies du Proche-Orient"
La plus forte hausse du trafic passagers a été enregistrée par les compagnies du Proche-Orient (+ 10,5 %), suivies de celles de l'Amérique latine (+ 9,3 %). La région Asie-Pacifique, qui représente un tiers du trafic global, arrive en troisième position avec une hausse de 8,2 %. Les compagnies européennes ont été moins performantes, avec un résultat en hausse de 5 %, plombé notamment par les grèves de la compagnie allemande Lufthansa et la fermeture de la compagnie russe Transaero, a précisé l'Iata. Les compagnies aériennes d'Amérique du Nord et d'Afrique arrivent en queue de peloton, avec respectivement 3,2 et 3 % de hausse.
L'Iata a souligné que la bonne santé du transport aérien a contribué l'an dernier au développement de l'économie mondiale. Mais elle a déploré l'attitude de "certains gouvernements qui continuent à penser, à tort, que la valeur des taxes et des charges qui peuvent être prélevées sur le transport aérien sont plus importantes que les bénéfices - économiques et sociaux - qui découlent de ce trafic". L'association pointe en particulier du doigt la décision de l'Italie d'imposer une taxe passager de 33 à 38 % dans les aéroports italiens. "Cela va porter un coup à la compétitivité de l'économie italienne, réduire le nombre de passagers de plus de 755.000 et le PIB de 146 millions d'euros chaque année et provoquer la disparition de quelque 2.300 emplois", a estimé l'association. "Au moment où l'économie mondiale montre des signes de faiblesse, les gouvernements devraient chercher des moyens pour stimuler la consommation plutôt que de la décourager", a-t-elle conclu.