FranceAgrimer craint une crise liée à la flambée des céréales

Avec la révision à la baisse des prévisions de récolte de maïs et de soja aux États-Unis, le monde est confronté à une "crise grave" qui pourrait engendrer de "nouvelles tensions alimentaires", estime FranceAgriMer dans une note de conjoncture.
FranceAgrimer craint une "crise grave", suite à la flambée des prix des céréales. "Nous sommes encore dans une période d'incertitude. Mais une chose est quasi certaine : pour la troisième fois en cinq ans, la campagne va être marquée par des prix exceptionnellement élevés", écrit l'établissement national des produits de l'agriculture et de la mer, organisme public rattaché au ministère de l'Agriculture.

Nouvelles tensions au Proche et au Moyen-Orient

Cela devrait se traduire par un "rationnement de la demande" qui pourrait engendrer "au Proche et au Moyen-Orient, de nouvelles tensions alimentaires comme en 2007-2008", selon FranceAgriMer. Dans les pays développés, c'est principalement le secteur de l'élevage qui pourrait faire les frais de cette nouvelle hausse du cours des céréales et du soja. "On peut craindre que les élevages ne soient contraints d'abattre du cheptel faute de pouvoir trouver des débouchés permettant de couvrir les coûts de production", précise la note.
Depuis quelques mois, le monde est confronté à une série d'événements climatiques qui mettent à mal les principales régions agricoles. En tout premier lieu, les États-Unis frappés par la plus grave sécheresse depuis plus d'un demi-siècle. Cette situation est d'autant plus préoccupante que des sécheresses sévères sont également constatées dans l'Est de l'UE et surtout dans le bassin de la mer Noire.
Enfin, en Asie, la mousson indienne est inférieure de quelque 15 % à la normale, tandis que des pluies diluviennes s'abattent sur l'archipel des Philippines et en particulier sur la principale zone de production de riz du pays. Pour la France, l'abondante production de céréales à paille et la probable bonne récolte de maïs devraient rencontrer une importante demande, estime FranceAgriMer. Depuis mi-juin, les prix des céréales se sont envolés de 30 à 60 % à la Bourse de Chicago.

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