
Jean Rouche, directeur Fret SNCF Sud-Est Autochem © FRET SNCF
Supervisant les régions Rhône-Alpes, Auvergne et Paca, sa direction propose toutes les offres de fret. Jean Rouche insiste cependant sur la rénovation du wagon isolé, branche largement déficitaire. «Nous entrons dans une logique de commandes et d’anticipation avec nos clients. Ils s’engagent sur des commandes prévisionnelles, nous nous engageons sur des délais. Des pénalités sont appliquées en cas de non-respect du contrat. Nous avons monté un système d’axes entre les grandes régions pour adapter finement nos remplissages de trains par rapport à la demande afin d’avoir une maquette économique plus raisonnable». Les secteurs de la chimie, de la sidérurgie, de l’automobile sont concernés par ce schéma. Fret SNCF avait prévu 220.000 wagons au niveau national et cet objectif sera atteint selon M. Rouche.
«Nous voulons jouer le jeu de la qualité et non des coûts. Vous ne nous trouverez pas sur le terrain du low-cost», observe M. Rouche. Le jeu de la concurrence est là : la SNCF a perdu le marché de Gefco, filiale de PSA, qui a touché la plate-forme d’Ambérieu. Elle a en revanche gagné Kronenbourg, avec sa bière qui arrive de Strasbourg à Saint-Quentin-Fallavier, avec trois à cinq trains par semaine. En parallèle, la SNCF a repris le trafic de Saint-Gobain qui concerne les fours verriers de la Loire. Elle a également repris à la route un trafic international avec des trains massifs qui arrivent trois fois par semaine environ de Piombino, en Isère, pour Ascometal. Elle a aussi signé pour deux ans avec la société Syral, qui augmente notablement ses volumes et donc ses trains depuis son moulin italien de Busca.
«Nous voulons jouer le jeu de la qualité et non des coûts. Vous ne nous trouverez pas sur le terrain du low-cost», observe M. Rouche. Le jeu de la concurrence est là : la SNCF a perdu le marché de Gefco, filiale de PSA, qui a touché la plate-forme d’Ambérieu. Elle a en revanche gagné Kronenbourg, avec sa bière qui arrive de Strasbourg à Saint-Quentin-Fallavier, avec trois à cinq trains par semaine. En parallèle, la SNCF a repris le trafic de Saint-Gobain qui concerne les fours verriers de la Loire. Elle a également repris à la route un trafic international avec des trains massifs qui arrivent trois fois par semaine environ de Piombino, en Isère, pour Ascometal. Elle a aussi signé pour deux ans avec la société Syral, qui augmente notablement ses volumes et donc ses trains depuis son moulin italien de Busca.
«Vous ne nous trouverez pas sur le terrain du low-cost»
Et en matière de transport massifié encore, le fleuron pourrait être Danone, client qui a construit sa logistique autour du train et du bateau. Danone exporte ainsi tous les jours d’Évian via Ambérieu ou Brétigny ses boissons à destination des pays européens et bien plus loin, jusqu’au Japon, via les ports de Marseille, du Havre ou d’Anvers…
En attente du contournement ferroviaire
M. Rouche attend les coups de pioche du contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise. «Le nœud est de plus en plus serré, les trains ont des trajets de plus en plus longs, il nous faut des sillons et nous devons circuler de nuit et de jour d’où l’intérêt du contournement qui évitera les gares lyonnaises. Il faudra que ce contournement soit bien relié aux deux plates-formes de Sibelin, au sud de Lyon, triage stratégique avec son activité vers les pays voisins, et à Vénissieux, autre chantier majeur pour le développement du fret et demain à Grenay».
Indépendamment de l’Autoroute ferroviaire alpine, Fret SNCF a des projets de développement des relations entre la France et l’Italie. Mais M. Rouche ne décolère pas quand il constate que, malgré les travaux effectués et qui pourraient faire monter les trafics, c’est le «silence radio» côté appel d’offres…