La SNCF a démenti lundi 16 octobre tout "projet de filialisation ou de privatisation pour 2018" de son activité de fret, après des déclarations internes rapportées par plusieurs sources syndicales. Selon ces sources, un "plan stratégique de redressement" de l'activité de fret prévoyant la filialisation complète du transport de marchandises par rail a été annoncé à des cadres d'ici la fin d'année. ""Privatisation complète du transport de marchandises par rail en 2018", le mot a été lâché" vendredi 13 octobre par un dirigeant de l'activité de fret, affirme Sud-rail. Le syndicat a précisé que ces propos avaient été tenus lors d'une téléconférence avec de hauts cadres. Selon une autre source syndicale, des cadres à Marseille ont été informés le même jour d'"un plan stratégique dans les prochaines semaines" prévoyant "le regroupement de Fret SNCF avec VFLI", filiale privée de la SNCF dans le transport ferroviaire de marchandises. Depuis quelques semaines, les rumeurs bruissaient en interne sur une profonde restructuration de l'activité de fret, qui accumule les pertes depuis de nombreuses années, et un risque d'accélération des suppressions de postes, le chiffre de 3.000 suppressions (sur 6.000 postes) étant évoqué.
La SNCF a voulu y couper court lundi : il n'y a "pas de projet de filialisation ou de privatisation pour 2018" et "pas de projet de suppression de 3.000 emplois pour 2018", a affirmé un porte-parole du groupe. "On prend acte de cette réponse même si ça ne lève pas les inquiétudes des remontées du terrain et d'un certain nombre de comptes rendus de la direction", a réagi Olivier Petit, secrétaire du comité d'établissement. Le CE "interpellera l'entreprise pour éclaircir l'ensemble de ces points et avoir une véritable parole officielle", a-t-il ajouté.
Fret SNCF fait partie de SNCF Logistics, la branche regroupant les activités de transport de marchandises et de logistique. Confrontée depuis 2006 à la concurrence d'entreprises privées, Fret SNCF a enregistré une perte nette de 314 millions d'euros en 2016 et est pénalisé par un endettement de l'ordre de 4 milliards d'euros. De façon générale, le fret ferroviaire peine à émerger en France en dépit d'une reprise depuis 2014 et ne transporte que 10 % des marchandises circulant dans l'Hexagone. En septembre, le ministère chargé des Transports avait annoncé vouloir "mener cet automne une réflexion globale pour le fret ferroviaire", conscient des "difficultés de la filière", après un rapport inquiétant de la Cour des comptes.
La SNCF a voulu y couper court lundi : il n'y a "pas de projet de filialisation ou de privatisation pour 2018" et "pas de projet de suppression de 3.000 emplois pour 2018", a affirmé un porte-parole du groupe. "On prend acte de cette réponse même si ça ne lève pas les inquiétudes des remontées du terrain et d'un certain nombre de comptes rendus de la direction", a réagi Olivier Petit, secrétaire du comité d'établissement. Le CE "interpellera l'entreprise pour éclaircir l'ensemble de ces points et avoir une véritable parole officielle", a-t-il ajouté.
Fret SNCF fait partie de SNCF Logistics, la branche regroupant les activités de transport de marchandises et de logistique. Confrontée depuis 2006 à la concurrence d'entreprises privées, Fret SNCF a enregistré une perte nette de 314 millions d'euros en 2016 et est pénalisé par un endettement de l'ordre de 4 milliards d'euros. De façon générale, le fret ferroviaire peine à émerger en France en dépit d'une reprise depuis 2014 et ne transporte que 10 % des marchandises circulant dans l'Hexagone. En septembre, le ministère chargé des Transports avait annoncé vouloir "mener cet automne une réflexion globale pour le fret ferroviaire", conscient des "difficultés de la filière", après un rapport inquiétant de la Cour des comptes.
Villes de France s'inquiète de la desserte du territoire
L'association Villes de France s'inquiète pour la desserte ferroviaire du territoire, après que le gouvernement a confié à l'ex-PDG d'Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta une mission de réflexion sur la "refondation" du modèle ferroviaire français. "Face à des scénarios qui envisagent - à très court terme - une érosion irrémédiable du service, voire un sacrifice délibéré de l'activité ferroviaire, les élus de Villes de France demandent plus de cohérence d'ensemble, et réclament depuis plusieurs années que soit mis en œuvre un schéma national de desserte ferroviaire", écrit-elle mardi 17 octobre. L'association, qui fédère les villes de plus de 15.000 habitants et leurs agglomérations, "s'alarme d'un système ferroviaire à deux vitesses", "conçu sur un mode 'origine-destination' de 'métropoles à métropoles' au mépris du reste du territoire". La présidente de Villes de France, Caroline Cayeux (LR), a demandé à être reçue rapidement par la ministre chargée des transports, Élisabeth Borne. Jean-Cyril Spinetta s'est vu confier le 19 septembre par le Premier ministre, Édouard Philippe, la tâche de réfléchir à la transformation du secteur ferroviaire. Il doit fournir au gouvernement les éléments d'une "refondation" du modèle ferroviaire "en se dotant d'une stratégie d'ensemble".
L'association Villes de France s'inquiète pour la desserte ferroviaire du territoire, après que le gouvernement a confié à l'ex-PDG d'Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta une mission de réflexion sur la "refondation" du modèle ferroviaire français. "Face à des scénarios qui envisagent - à très court terme - une érosion irrémédiable du service, voire un sacrifice délibéré de l'activité ferroviaire, les élus de Villes de France demandent plus de cohérence d'ensemble, et réclament depuis plusieurs années que soit mis en œuvre un schéma national de desserte ferroviaire", écrit-elle mardi 17 octobre. L'association, qui fédère les villes de plus de 15.000 habitants et leurs agglomérations, "s'alarme d'un système ferroviaire à deux vitesses", "conçu sur un mode 'origine-destination' de 'métropoles à métropoles' au mépris du reste du territoire". La présidente de Villes de France, Caroline Cayeux (LR), a demandé à être reçue rapidement par la ministre chargée des transports, Élisabeth Borne. Jean-Cyril Spinetta s'est vu confier le 19 septembre par le Premier ministre, Édouard Philippe, la tâche de réfléchir à la transformation du secteur ferroviaire. Il doit fournir au gouvernement les éléments d'une "refondation" du modèle ferroviaire "en se dotant d'une stratégie d'ensemble".