La région Rhône-Alpes représente environ 13 % des volumes traités en France par le fer avec 9 millions de tonnes et 10 % du tonnage réalisé avec l’international avec 3 millions de tonnes. Ses volumes sont assez stables. La SNCF traite 200.000 wagons par an dans cette région. Quand on sait que le poste Transport et Logistique représente entre 10 et 15 % du coût des produits, toute action qui vise à réduire certaines dépenses et à mieux organiser les flux est la bienvenue.
"La mauvaise qualité de l’offre est à la base des maux"
L’amélioration de l’attractivité et de la compétitivité du fret ferroviaire est sur la sellette à l’heure où la situation s’est améliorée en moyenne en Europe mais dégradée en France et en Italie. En Allemagne, ce sont trois fois plus de volumes qui sont transportés par fer qu’en France. Une quinzaine de groupes et 67 PME-OFP, qui ont moins de cinq locomotives et dont les deux tiers entretiennent des voies capillaires, opèrent chez nos voisins. «Elles font simplement ce que le marché demande», observe André Thinières, délégué de l’association Objectif OFP. Pour beaucoup d’intervenants, pointant la SNCF, «la mauvaise qualité de l’offre est à la base des maux». Aujourd’hui, une dizaine d’entreprises ferroviaires concurrentes de la compagnie nationale et des Opérateurs ferroviaires de proximité (OFP) «bouchent les trous commerciaux». «Toute perte de charge sur la proximité entraîne un déficit sur les trains entiers», a souligné André Marcon, président de CCI France. «Il y a un développement possible pour le transport ferroviaire s’il y a de la souplesse», observe ce dernier en ajoutant à propos des OFP : «Il faut des entreprises qui ont un sens aigu de la gestion et une volonté de faire du business».
Voies capillaires en danger
Au cours de cette journée menée bon train, il a beaucoup été question d’OFP, d’ITE, installations terminales embranchées, de voies capillaires en danger, de sillons, de terminaux saturés…
Dans un flot d’informations, on retiendra entre autres qu’Alain Tricri, directeur d’exploitation de PO Scandex espère un démarrage de la liaison Lyon-Gand en janvier 2016, qu’Evian prévoit pour fin 2015 des «navettes» entre Evian et Ambérieu dans le cadre d’une réorganisation de ses expéditions, que Jean Rouche, directeur Fret SNCF Sud-Est et Autochem, mise beaucoup sur le Multi-Lots/Multi-Clients et a gagné deux contrats, l’un avec un chimiste, le second avec un sidérurgiste italien, que rien ne semble bouger pour faire évoluer le départ de l’Autoroute ferroviaire alpine plus près de Lyon mais que la possibilité d’utiliser des trains plus longs et plus lourds est à l’étude ou qu’une enquête de la Dreal sur l’opportunité de mise en œuvre d’un OFP en Rhône-Alpes dégagerait des possibilités à Ambérieu, dans l’Ain, ou plus au sud, vers Sibelin ou Salaise et que si les services du transport combiné sont si méconnus c’est, ainsi que le relève Christian Carbonell, consultant, «qu’il y a trop peu de liens entre les opérateurs et les chargeurs». Information tous azimuts pour action rapide et cohérente !