Frets maritimes : le vrac sec respire, le pétrole boit la tasse

Les vracs secs ont rebondi la semaine dernière grâce à une abondance de minerai de fer australien, tandis que les frets pétroliers continuaient de souffrir d'une pléthore de navires.
Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur vingt routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), a nettement rebondi et fini vendredi 12 août à 671 points, son plus haut niveau depuis le 27 juillet, contre 636 points une semaine auparavant.
Il a bénéficié notamment d'une très forte hausse du Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014), qui compile les tarifs de la catégorie de navires capesize, forcés par leur taille imposante à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance. Cet indice a terminé la semaine à 891 points, son plus haut niveau depuis le 22 juillet, contre 770 points une semaine auparavant.
Les taux pour le minerai de fer sur l'importante voie entre l'Australie et la Chine ont augmenté de façon considérable, ce qui a rejailli sur l'ensemble du secteur dans cette région du monde.
"Les choses se présentent mieux du côté de l'océan Pacifique, grâce au minerai de fer australien. L'activité croissante des compagnies minières australiennes a permis de doper les taux de 30 % cette semaine et les armateurs sont convaincus que la tendance va se poursuivre", ont expliqué les analystes de Fearnleys.

Le Nigeria et la Libye produisent moins de pétrole brut

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales) empruntées par des navires de la catégorie panamax, a terminé lui aussi en hausse très appréciable, finissant vendredi 12 août à 703 points, au plus haut depuis le 28 juillet, contre 640 points une semaine auparavant.
L'activité s'est intensifiée notamment du côté du golfe du Mexique et plus généralement sur l'ensemble des rives de l'océan Atlantique. Les prix des transports ont aussi été tirés vers le haut à travers l'océan Pacifique, avec apparemment de meilleurs taux pour les lourdes cargaisons de charbon indonésien.
Du côté des pétroliers à l'inverse, l'indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur dix-sept routes de transport de pétrole brut et de fuel lourd, a continué de baisser et fini vendredi 12 août à 496 points, son plus bas niveau depuis le 14 septembre 2009, contre 509 points la semaine précédente.
D'après Fearnleys, "il n'y a tout simplement pas assez de demande de transport pour trop de navires sur les principales routes des VLCC" ("Very Large Crude Carriers", la deuxième plus grosse catégorie de tankers transportant du brut).
En Afrique, le Nigeria et la Libye produisent bien moins de pétrole brut que la normale, ce qui réduit l'offre d'or noir et donc la taille du marché pour les transporteurs. Les taux ont en conséquence particulièrement souffert en mer Méditerranée et au large des côtes de l'Afrique de l'Ouest.
Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur six routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fuel de chauffage, etc.), a terminé pour sa part à 450 points vendredi 12 août, quasi inchangé après avoir bouclé la semaine précédente à 452 points.

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