Faire du GNL aussi le carburant du fluvial : l'Association française du gaz (AFG) a porté cet objectif en organisant récemment à Strasbourg une demi-journée sur le gaz naturel liquéfié appliqué au transport intérieur par voie d'eau, via sa structure Est et en partenariat avec le Port autonome. Le constat a en effet été partagé d'un potentiel indéniable, légitime du point de vue environnemental mais pas encore exploité, en comparaison du maritime où le GNL connaît un début de déploiement plus significatif, incarné par la spectaculaire commande par CMA CGM de neuf porte-conteneurs, en fin d'année dernière.
"Sur cette question aussi, le maritime a besoin de son relais dans le fluvial pour se développer", plaide Patrick Corbin, président de l'AFG. Une vingtaine d'unités naviguent au GNL sur le Rhin actuellement. Le syndicat professionnel de la filière gaz mise notamment sur Strasbourg pour débloquer un des déficits-clés de la navigation intérieure : la création de points d'avitaillement. L'oreille du Port autonome est attentive, mais prudente. Il constate aujourd'hui une demande faible mais a conscience que, si l'offre ne bouge pas, le sujet fera du surplace. Il se dit prêt à mettre en place une capacité d'avitaillement, au départ dans la formule plus souple de l'alimentation par camion (truck to barge). "Nous avons identifié deux sites potentiels. Nous devons aussi définir un protocole d'intervention avec les services d'incendie et de secours", précise Émilie Gravier, directrice du développement. L'établissement strasbourgeois entend explorer plusieurs autres voies dans le gaz, comme le GTL (Gas to Liquid) et le GLD qui va prochainement se doter d'une station dans la zone Eurofret.
"Sur cette question aussi, le maritime a besoin de son relais dans le fluvial pour se développer", plaide Patrick Corbin, président de l'AFG. Une vingtaine d'unités naviguent au GNL sur le Rhin actuellement. Le syndicat professionnel de la filière gaz mise notamment sur Strasbourg pour débloquer un des déficits-clés de la navigation intérieure : la création de points d'avitaillement. L'oreille du Port autonome est attentive, mais prudente. Il constate aujourd'hui une demande faible mais a conscience que, si l'offre ne bouge pas, le sujet fera du surplace. Il se dit prêt à mettre en place une capacité d'avitaillement, au départ dans la formule plus souple de l'alimentation par camion (truck to barge). "Nous avons identifié deux sites potentiels. Nous devons aussi définir un protocole d'intervention avec les services d'incendie et de secours", précise Émilie Gravier, directrice du développement. L'établissement strasbourgeois entend explorer plusieurs autres voies dans le gaz, comme le GTL (Gas to Liquid) et le GLD qui va prochainement se doter d'une station dans la zone Eurofret.
"Explorer plusieurs autres voies dans le gaz, comme le GTL et le GLD"
Du côté des opérateurs, Danser adopte la même approche "multicanal". Le transporteur-armateur hollandais fait circuler l'unique bateau rhénan au GNL qui s'arrête aujourd'hui à Strasbourg, son "Eiger-Nordwand" reconverti du diesel. Il n'en a pas lancé d'autres pour l'instant et étudie diverses pistes en parallèle, comme l'hydrogène.
Un contexte plus favorable
Son appel au fluvial, l'AFG l'inscrit dans un contexte général qu'elle juge de plus en plus favorable. Au niveau international, l'OMI a décidé de réduire à 0,5 % le taux de soufre en 2020. En France, la plateforme GNL fluvial et marin constituée cet été, et présidée par Patrick Corbin, crée l'instance de regroupement de tous les acteurs (ports, armateurs, fournisseurs d'énergie, équipementiers...) pour avancer dans le sens de la promotion du GNL. "En affirmant le GNL comme «le carburant de demain du maritime et fluvial» le comité interministériel de la mer de Brest de novembre dernier témoigne d'une accélération politique. Maintenant, il faut passer à la mise en œuvre", ajoute Patrick Corbin.
Groupe de travail sur la fiscalité
Restent les verrous fiscaux et réglementaires. Mais sur ce point aussi, les choses peuvent bouger : un groupe de travail s'est constitué en avril afin d'identifier d'ici à l'été les pistes permettant de les faire sauter. Ce calendrier rendrait possible leur intégration dans la prochaine loi de finances.