Entre janvier 2015 et septembre 2016, "seuls 52 % des trains combinés sont arrivés à l’heure", soit à cinq minutes près par rapport à l’horaire prévu. Sur un spectre plus large développé par Jean-Claude Larrieu, directeur général adjoint chargé de la circulation à SNCF Réseau, "77 % des trains sont arrivés avec un retard de 30 minutes et 88 % avec un retard d’une heure".
À titre de comparaison, le taux de qualité de la route à l’heure fixée est de 98 %. La période d’observation comprend, il est vrai, les mouvements sociaux de ce printemps payés au prix fort par les opérateurs rail-route : "Sur les 1.400 trains du combiné programmés, 400 ont été supprimés renvoyant 16.000 UTI sur la route. Un report modal inversé", déplore Dominique Denormandie, président du Groupement national du transport combiné (GNTC). Ce dernier a adressé au président du directoire de la SNCF une demande d’indemnisation de 10 millions d’euros, en vain pour l’heure. À l’instar des ports maritimes, ces perturbations ont mis une nouvelle fois à mal l’image du rail-route qui progressait depuis 2012. Ainsi sur 334 milliards de TK produites en 2015, la route s’est accaparée 87,1 % contre 10,6 % pour le fer et 2,3 % pour la voie d’eau. Au sein de cette répartition modale, le combiné rail-route représentait 28 % des trafics ferroviaires. "Si nous voulons gagner des parts de marché, nous devons être compétitifs et produire un taux de qualité comparable à celui de la route", martèle Dominique Denormandie.
Cellule dédiée aux trains combinés
Au lendemain des dernières conférences périodiques consacrées au fret ferroviaire et au fret fluvial, le GNTC salue les caps fixés. Début 2017, le groupement attend toutefois avec impatience la mise place par SNCF Réseau "d’une plateforme dédiée au traitement et au suivi des trains combiné". Au contact de la production ferroviaire, sa mission sera d’informer, d’anticiper et d’apporter plus de réactivité aux opérateurs en cas de problème d’acheminement sur le réseau ferré. Dans ce cas, elle aura aussi pour rôle d’intervenir pour redessiner des sillons et des itinéraires alternatifs. Au-delà, cette cellule permettra d’éclaircir un désaccord entre SNCF Réseau, les opérateurs, les entreprises ferroviaires et les chantiers multimodaux sur le respect des horaires de départ des trains.
Cellule dédiée aux trains combinés
Au lendemain des dernières conférences périodiques consacrées au fret ferroviaire et au fret fluvial, le GNTC salue les caps fixés. Début 2017, le groupement attend toutefois avec impatience la mise place par SNCF Réseau "d’une plateforme dédiée au traitement et au suivi des trains combiné". Au contact de la production ferroviaire, sa mission sera d’informer, d’anticiper et d’apporter plus de réactivité aux opérateurs en cas de problème d’acheminement sur le réseau ferré. Dans ce cas, elle aura aussi pour rôle d’intervenir pour redessiner des sillons et des itinéraires alternatifs. Au-delà, cette cellule permettra d’éclaircir un désaccord entre SNCF Réseau, les opérateurs, les entreprises ferroviaires et les chantiers multimodaux sur le respect des horaires de départ des trains.
"Le combiné rail-route représente 28 % des trafics ferroviaires nationaux"
Contesté par les opérateurs, les entreprises ferroviaires et les chantiers, "55 % des trains du combiné ne partent pas à l’heure ce qui explique pour plus de la moitié les retards à l’arrivée", selon Jean-Claude Larrieu. À Valenton, premier chantier national par exemple, seuls 38 % des trains partiraient à l’heure selon le responsable de SNCF Réseau.
Délai de paiement des aides
Avec la simplification des procédures de commandes des sillons, les membres du GNTC dénoncent également l’inflation des tarifs. Selon le dispositif acté le 6 octobre par le nouveau plan en faveur du fret ferroviaire, les péages ferroviaires augmenteront en effet d’au minimum 3 % par an. Quant aux aides promises à la technique du combiné rail-route et fleuve-route, "il faut absolument accélérer les délais de paiement car le nerf de la guerre pour nos entreprises est la trésorerie", souligne Dominique Denormandie. En l’état, les opérateurs n’ont pas perçu la fraction de l’aide complémentaire (10 millions d’euros entre 2014 et 2016) au titre des exercices 2014 et 2015, ni l’aide à la pince pour 2015. La modernisation des terminaux, les THC fluviales, les trains longs ou la révision de la directive européenne 92/106 sont d’autres sujets de préoccupation soulevés par le GNTC.
Reprise du service Rennes-Lyon
Depuis le placement en redressement judiciaire le 25 janvier 2016 puis la liquidation de Combiwest, filiale de la Sica de Saint-Pol-de-Léon, le 22 avril, les services combinés sont arrêtés sur les chantiers de Rennes et de Morlaix. À l’origine de 40 % de ses trafics entre Rennes et Vénissieux près de Lyon, le groupe Lahaye Global Logistics (ex-Montmur à la tête notamment des Transports Lahaye et de l’opérateur combiné Trans-fer) a décidé de relancer ce service. Via sa nouvelle filiale Rennes Terminal, le prestataire s’est vu attribuer par SNCF Réseau la gestion du chantier combiné de Rennes dont il a acquis les équipements à Combiwest. Grâce à la reprise également de ses sillons entre Rennes et Vénissieux, le service a repris le 17 octobre à raison d’un aller-retour par jour avec le concours de Naviland Cargo, filiale de SNCF Mobilités, en qualité de tractionnaire.
Depuis le placement en redressement judiciaire le 25 janvier 2016 puis la liquidation de Combiwest, filiale de la Sica de Saint-Pol-de-Léon, le 22 avril, les services combinés sont arrêtés sur les chantiers de Rennes et de Morlaix. À l’origine de 40 % de ses trafics entre Rennes et Vénissieux près de Lyon, le groupe Lahaye Global Logistics (ex-Montmur à la tête notamment des Transports Lahaye et de l’opérateur combiné Trans-fer) a décidé de relancer ce service. Via sa nouvelle filiale Rennes Terminal, le prestataire s’est vu attribuer par SNCF Réseau la gestion du chantier combiné de Rennes dont il a acquis les équipements à Combiwest. Grâce à la reprise également de ses sillons entre Rennes et Vénissieux, le service a repris le 17 octobre à raison d’un aller-retour par jour avec le concours de Naviland Cargo, filiale de SNCF Mobilités, en qualité de tractionnaire.