Avec une hausse de 5 % de ses envois depuis le début de l’année, le transport combiné rail-route efface les pertes enregistrées en 2016 dues à plusieurs mouvements sociaux sur le réseau ferré français. Rassemblant les opérateurs combinés ferroviaires et fluviaux, le GNTC par la voix de son président, Dominique Denormandie, appelle les pouvoirs publics à mettre en œuvre des actions pour pérenniser cette reprise.
"L’État doit cesser ses gesticulations et donner à nos entreprises la visibilité lui permettant de bâtir de vrais projets. Notre filière coche en effet toutes les cases de l’Accord de Paris de 2015". D’urgence, huit propositions sont mises sur la table dont une concerne l’infrastructure. Pour encourager les bassins fluviaux à fort potentiel, "les réalisations à très court terme de la chatière au Havre, de la rotule à Fos" pour améliorer le traitement des barges, et "la construction du canal Seine-Nord" sont jugées prioritaires. S’ajoute "l’instauration d’un régime unique et national de facturation des THC portuaires". En ferroviaire, l’accent est mis sur "la circulation de trains de 1.000 mètres" et "la généralisation du gabarit P400".
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À l’heure où Bercy rechigne à verser à la filière le solde des aides à la pince au titre de l’année 2016 malgré l’engagement signé par l’État en 2015, le GNTC demande "le maintien voire le renforcement" du soutien public entre 2017-2022 à hauteur de "30 millions d’euros minimum par an". Pour son financement, Dominique Denormandie défend l’idée d’une "nouvelle ressource pour le report modal valorisant la tonne de CO2 économisée". De nature à redonner au combiné un avantage concurrentiel par rapport à la route, le président suggère également d’autoriser la circulation à 46 tonnes de ses pré et post-acheminements.
Service garanti
Ciblées rail-route, les autres propositions concernent le "gel du prix des sillons ferroviaires, la création d’une direction Exploitation et d’une solide plateforme de service au sein de SNCF Réseau".
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À l’heure où Bercy rechigne à verser à la filière le solde des aides à la pince au titre de l’année 2016 malgré l’engagement signé par l’État en 2015, le GNTC demande "le maintien voire le renforcement" du soutien public entre 2017-2022 à hauteur de "30 millions d’euros minimum par an". Pour son financement, Dominique Denormandie défend l’idée d’une "nouvelle ressource pour le report modal valorisant la tonne de CO2 économisée". De nature à redonner au combiné un avantage concurrentiel par rapport à la route, le président suggère également d’autoriser la circulation à 46 tonnes de ses pré et post-acheminements.
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Ciblées rail-route, les autres propositions concernent le "gel du prix des sillons ferroviaires, la création d’une direction Exploitation et d’une solide plateforme de service au sein de SNCF Réseau".
"Notre filière coche toutes les cases de l’Accord de Paris de 2015"
Consacrée à la gestion et au suivi des trains combinés, cette plateforme a été créée il y a quelques mois "mais exige d’être renforcée". Les deux dernières demandes renvoient à la gestion du système ferroviaire pour que "le combiné soit traité à l’égal des voyageurs", et qu’il puisse bénéficier "d’un service garanti lors de conflits sociaux à la SNCF". Plus globalement, les rail-routiers se déclarent favorables à une "réforme en profondeur" du groupe SNCF "afin d’être traités en clients et non en usagers".
2,9 milliards d’aides proposés
Les mesures avancées par le GNTC s’inspirent pour partie du deuxième volet du Paquet Mobilité présenté par la Commission européenne le 8 novembre. Il comprend la révision de la directive 92/106 qui couvre le transport combiné ferroviaire, fluvial et maritime, via le shortsea, en Europe. Le texte proposé prévoit d’élargir l’application de la directive aux services combinés domestiques, et de fixer à 150 km la distance maximale du tronçon routier ou à 20 % de la distance totale. La Commission suggère aussi de favoriser l’emploi de la dématérialisation et des documents électroniques, ainsi que d’étendre les mesures de soutien économique aux techniques combinées. Les économies de ces mesures s’élèveraient à 64 milliards d’euros entre 2022 et 2030 pour des subventions publiques de l’ordre de 2,9 milliards d’euros sur la période.
Les mesures avancées par le GNTC s’inspirent pour partie du deuxième volet du Paquet Mobilité présenté par la Commission européenne le 8 novembre. Il comprend la révision de la directive 92/106 qui couvre le transport combiné ferroviaire, fluvial et maritime, via le shortsea, en Europe. Le texte proposé prévoit d’élargir l’application de la directive aux services combinés domestiques, et de fixer à 150 km la distance maximale du tronçon routier ou à 20 % de la distance totale. La Commission suggère aussi de favoriser l’emploi de la dématérialisation et des documents électroniques, ainsi que d’étendre les mesures de soutien économique aux techniques combinées. Les économies de ces mesures s’élèveraient à 64 milliards d’euros entre 2022 et 2030 pour des subventions publiques de l’ordre de 2,9 milliards d’euros sur la période.