Gamesa et Siemens s'allient pour créer un géant mondial de l'éolien

Le groupe espagnol Gamesa et l'allemand Siemens ont annoncé vendredi 17 juin la fusion de leurs activités de turbines éoliennes pour créer le leader mondial du secteur, face à une demande pour les énergies renouvelables qui explose.
Gamesa et Siemens s'allient pour créer un géant mondial de l'éolien. Le conglomérat industriel allemand détiendra 59 % de la nouvelle entité et les actionnaires actuels de Gamesa 41 %. Le groupe énergétique espagnol Iberdrola, aujourd'hui premier actionnaire de Gamesa, aura 8,1 %. De plus, les actionnaires de Gamesa recevront de Siemens 3,75 euros par action en numéraire, soit environ un milliard d'euros au total.  Le siège de la nouvelle entreprise, dont le nom n'a pas été décidé, selon le patron de Siemens, Joe Kaeser, sera en Espagne et Gamesa en aura le contrôle opérationnel. Seules les activités d'éolien offshore, point fort de Siemens, seront basées en Allemagne et au Danemark. L'opération devrait être bouclée début 2017.

Devant Vestas et General Electric

Cette fusion "créera un géant mondial parmi les fabricants de turbines, dans l'offshore et l'onshore", avec un chiffre d'affaires cumulé de 9,3 milliards d'euros, a assuré le patron de Gamesa, Ignacio Martin. En capacités installées, les deux groupes combinés passent ainsi devant le danois Vestas ou l'américain General Electric. L'action de Gamesa a bondi de 5,61 % à 18,06 euros à la Bourse de Madrid et Siemens a pris 1,54 % à 92,29 euros à Francfort.
Siemens et Gamesa "ont des marchés, des produits et des technologies parfaitement complémentaires", mettent en avant les deux parties. L'allemand est davantage présent en Amérique du Nord et en Europe du Nord et leader dans l'éolien maritime (offshore) alors que l'espagnol est plus fort dans l'éolien terrestre (onshore) en Inde, en Chine et en Amérique latine, où la demande est en plein boom.
Après avoir connu des années difficiles liées à la crise économique en Espagne, des réductions drastiques des subventions aux énergies renouvelables et une perte nette en 2012, Gamesa s'est restructuré jusqu'à dégager en 2015 un bénéfice net de 170 millions d'euros. "Gamesa a besoin d'un soutien financier pour se développer dans l'offshore" que lui apporte son nouveau partenaire, souligne Angel Perez, analyste chez Renta 4, qui juge cette fusion pertinente. De leurs côtés, les analystes de Citi relèvent certains risques pour Siemens, qui doit intégrer en parallèle différentes sociétés acquises récemment.

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