
Selon le procureur Robin, le copilote a programmé la descente de l'appareil © Franck André
L'enquête sur l'accident de l'avion de Germanwings le 24 mars dans les Alpes-de-Haute-Provence a connu une avancée décisive. Elle s'oriente vers le copilote qui a, apparemment, délibérément précipité l'avion contre les montagnes.
Le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, a annoncé jeudi 26 mars que celui-ci était enfermé, seul aux commandes de l'appareil, au cours des 8 minutes précédant le crash.
Sur la base des données recueillies par le BEA depuis l'enregistreur de conversations du cockpit, le procureur a décrit 20 premières minutes du vol où les deux pilotes échangent "de façon normale" et même "sur un ton enjoué, jovial". Puis, "au moment de préparer le briefing d'atterrissage", les réponses du copilote se font "laconiques". Là, "on entend le commandant de bord demander au copilote de prendre les commandes, le bruit d'un siège qui recule et d'une porte qui se ferme".
Brice Robin a affirmé que lorsque le commandant de bord, probablement parti aux toilettes, est revenu et s'est manifesté, son copilote ne lui a pas ouvert la porte blindée du poste de pilotage. Entre-temps, ce dernier avait "manipulé volontairement" le bouton qui permet d'amorcer la descente de l'avion à la vitesse de 1.000 mètres par minute.
À partir de là, dans le poste de pilotage, on n'entend plus qu'un "bruit de respiration humaine" en apparence "normale et régulière" et ce, "jusqu'à l'impact". Ce détail écarte, pour Brice Robin, la thèse du malaise. Selon le procureur, le copilote n'a prononcé "aucun mot durant les 8 dernières minutes" alors que le commandant de bord tapait sur la porte et malgré "les nombreux appels de la tour de contrôle de Marseille".
Brice Robin conclut à une action délibérée du copilote, Andreas Lubitz. De nationalité allemande, cet homme de 28 ans avait "une centaine d'heures d'expérience aux commande de cet appareil". Il était "en capacité de piloter l'avion", selon le procureur. Il n'avait "aucune raison d'empêcher le commandant de bord de revenir dans la cabine de pilotage ni de programmer la descente de l'appareil".
Pour le procureur, "l'interprétation la plus plausible est que le copilote, par une abstention volontaire, a refusé d'ouvrir la porte de la cabine de pilotage au commandant de bord et a actionné le bouton commandant la perte d'altitude pour une raison, que nous ignorons mais qui peut s'apparenter à une volonté de détruire cet avion".
Le parquet va désormais orienter son enquête vers "l'environnement du copilote" avant, sans doute, de la requalifier en homicide volontaire.
Le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, a annoncé jeudi 26 mars que celui-ci était enfermé, seul aux commandes de l'appareil, au cours des 8 minutes précédant le crash.
Sur la base des données recueillies par le BEA depuis l'enregistreur de conversations du cockpit, le procureur a décrit 20 premières minutes du vol où les deux pilotes échangent "de façon normale" et même "sur un ton enjoué, jovial". Puis, "au moment de préparer le briefing d'atterrissage", les réponses du copilote se font "laconiques". Là, "on entend le commandant de bord demander au copilote de prendre les commandes, le bruit d'un siège qui recule et d'une porte qui se ferme".
Brice Robin a affirmé que lorsque le commandant de bord, probablement parti aux toilettes, est revenu et s'est manifesté, son copilote ne lui a pas ouvert la porte blindée du poste de pilotage. Entre-temps, ce dernier avait "manipulé volontairement" le bouton qui permet d'amorcer la descente de l'avion à la vitesse de 1.000 mètres par minute.
À partir de là, dans le poste de pilotage, on n'entend plus qu'un "bruit de respiration humaine" en apparence "normale et régulière" et ce, "jusqu'à l'impact". Ce détail écarte, pour Brice Robin, la thèse du malaise. Selon le procureur, le copilote n'a prononcé "aucun mot durant les 8 dernières minutes" alors que le commandant de bord tapait sur la porte et malgré "les nombreux appels de la tour de contrôle de Marseille".
Brice Robin conclut à une action délibérée du copilote, Andreas Lubitz. De nationalité allemande, cet homme de 28 ans avait "une centaine d'heures d'expérience aux commande de cet appareil". Il était "en capacité de piloter l'avion", selon le procureur. Il n'avait "aucune raison d'empêcher le commandant de bord de revenir dans la cabine de pilotage ni de programmer la descente de l'appareil".
Pour le procureur, "l'interprétation la plus plausible est que le copilote, par une abstention volontaire, a refusé d'ouvrir la porte de la cabine de pilotage au commandant de bord et a actionné le bouton commandant la perte d'altitude pour une raison, que nous ignorons mais qui peut s'apparenter à une volonté de détruire cet avion".
Le parquet va désormais orienter son enquête vers "l'environnement du copilote" avant, sans doute, de la requalifier en homicide volontaire.