Getlink signe un bon exercice, malgré le Brexit et les grèves

Getlink a survécu aux turpitudes du Brexit et aux grèves françaises en 2019, avec des résultats jugés "très bons" par sa direction compte tenu des circonstances.
Le bénéfice net publié par le groupe Getlink est en hausse de 22 % en 2019, à 159 millions d'euros.
Il a été gonflé par un versement de 11 millions de livres (12,5 millions d'euros) par le gouvernement britannique – sur 33 millions prévus – pour régler un litige sur des contrats passés par Londres avec trois compagnies maritimes en décembre 2018 afin de préparer l'éventualité d'un Brexit sans accord. Le chiffre d'affaires a progressé de 0,5 % à 1,085 milliard d'euros, porté par le trafic ferroviaire. À taux de change constant, il est en stable (+ 0,1 %).

Europorte reste rentable

Eurotunnel a représenté l'an dernier 88 % de l'activité du groupe Getlink, avec une légère baisse du transport de voitures et camions sur des navettes ferroviaires entre la France et l'Angleterre, mais une hausse des passages de trains. Les trains à grande vitesse Eurostar ont signé un nouveau record, avec plus de 11 millions de passagers transportés (+ 1 %).
L'excédent brut d'exploitation (Ebitda), indicateur mis en avant par la direction de Getlink, a atteint 560 millions d'euros, dans le bas de la fourchette annoncée en début d'année. Il est en baisse de 2 % sur un an.
Quant à Europorte, l'opérateur de fret ferroviaire du groupe, son chiffre d'affaires annuel est en hausse de 4,5 % à 126,5 millions d'euros, et il est resté rentable. "On a connu quand même une année 2019 particulièrement troublée" avec plusieurs reports du Brexit et les grèves des douaniers au printemps et des cheminots en décembre en France, a relevé le PDG Jacques Gounon. "Mais on s'en sort très bien. (...) On considère qu'on a des très bons résultats 2019", a-t-il dit. Il avait prédit il y a un an "une année blanche".
Le dirigeant avance pour 2020 un objectif d'Ebtida de 580 millions, étant "simplement prudent" face au Covid-19, dans un contexte de "transition" après le Brexit pour lequel son groupe s'est préparé depuis longtemps. "On ne voit aujourd'hui aucun impact sur le trafic, pas plus passagers que sur les camions", a affirmé le PDG à propos du coronavirus. "Il y aura peut-être une faiblesse de trafic pendant quinze jours-trois semaines-un mois", notamment à cause de "retards dans la chaîne logistique qui vient de Chine", "mais on est incapable de le chiffrer", a-t-il dit.

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