Vous aviez défini le bilan de 2016 comme "mitigé". Comment analysez-vous 2017 ?
La chute de Hanjin a fait prendre conscience aux armements de l’intérêt de limiter la capacité pour remonter les taux de fret, ce à quoi nous avons fait face fin 2016 et début 2017. Cette diminution de capacité a créé un "crunch" qui a affolé les transitaires en termes de réservation fictive. Néanmoins, les compagnies maritimes ont annoncé des profits conséquents pour 2016 et l’année 2017 a très bien commencé : de nouvelles capacités sont mises en place par les majeurs et les taux de fret s’ajustent en conséquence. Une nouvelle offensive semble donc être lancée. Cependant, les rapprochements ne sont pas terminés, en termes de fusions, acquisitions et partenariats.
Quel est l'état de santé des entreprises réunies au sein du Ghaam ?
Nous n’évoquons pas ces points dans notre association pour des raisons évidentes de confidentialité, mais ce qui ressort des bilans publiés montre que la tendance semble plutôt bonne. Par contre, les fusions et acquisitions impactent le fonctionnement du Ghaam : ses membres ont vu leur nombre diminuer, à trois armements, en raison du départ de Hanjin et cet effectif pourrait peut-être encore baisser si la fusion des trois armements japonais se concrétisait.
Qu’a changé pour vous la reconfiguration des grandes alliances ?
L’impact a bien évidemment porté sur les coûts des transports grâce à une rationalisation des moyens, ce qui nous a permis de mieux servir nos clients en termes de transit-time et de desserte. N’oublions pas que le port du Havre est resté touché par tous les armements. Le point négatif est l’engorgement subi par des terminaux, cette redistribution de l’offre maritime ayant entraîné une nouvelle répartition des services.
Que manque-t-il au Havre pour renforcer son attractivité ?
Un hinterland cohérent avec le gigantisme des navires ! 89 % des sorties se font par la route et le port du Havre ne dispose pas de la chatière demandée depuis des années par l’ensemble de la place havraise. Tous les grands ports, s’ils souhaitent rester compétitifs, doivent s’armer en ce sens, c’est-à-dire d’une desserte fluviale tout comme ils doivent inspirer la confiance des armements et de leurs clients.
La chute de Hanjin a fait prendre conscience aux armements de l’intérêt de limiter la capacité pour remonter les taux de fret, ce à quoi nous avons fait face fin 2016 et début 2017. Cette diminution de capacité a créé un "crunch" qui a affolé les transitaires en termes de réservation fictive. Néanmoins, les compagnies maritimes ont annoncé des profits conséquents pour 2016 et l’année 2017 a très bien commencé : de nouvelles capacités sont mises en place par les majeurs et les taux de fret s’ajustent en conséquence. Une nouvelle offensive semble donc être lancée. Cependant, les rapprochements ne sont pas terminés, en termes de fusions, acquisitions et partenariats.
Quel est l'état de santé des entreprises réunies au sein du Ghaam ?
Nous n’évoquons pas ces points dans notre association pour des raisons évidentes de confidentialité, mais ce qui ressort des bilans publiés montre que la tendance semble plutôt bonne. Par contre, les fusions et acquisitions impactent le fonctionnement du Ghaam : ses membres ont vu leur nombre diminuer, à trois armements, en raison du départ de Hanjin et cet effectif pourrait peut-être encore baisser si la fusion des trois armements japonais se concrétisait.
Qu’a changé pour vous la reconfiguration des grandes alliances ?
L’impact a bien évidemment porté sur les coûts des transports grâce à une rationalisation des moyens, ce qui nous a permis de mieux servir nos clients en termes de transit-time et de desserte. N’oublions pas que le port du Havre est resté touché par tous les armements. Le point négatif est l’engorgement subi par des terminaux, cette redistribution de l’offre maritime ayant entraîné une nouvelle répartition des services.
Que manque-t-il au Havre pour renforcer son attractivité ?
Un hinterland cohérent avec le gigantisme des navires ! 89 % des sorties se font par la route et le port du Havre ne dispose pas de la chatière demandée depuis des années par l’ensemble de la place havraise. Tous les grands ports, s’ils souhaitent rester compétitifs, doivent s’armer en ce sens, c’est-à-dire d’une desserte fluviale tout comme ils doivent inspirer la confiance des armements et de leurs clients.
"Nous devrions passer la barre des 3 millions d'EVP cette année"
Agrandir les postes à quai deviendra également une nécessité pour continuer à jouer dans la cour des grands : les navires continuent de croître en longueur ainsi qu’en largeur et, si les plus gros porte-conteneurs avaient en 2007 une capacité de 15.500 EVP, ils culminent aujourd’hui à 22.000 EVP, une tendance qui n’est toujours pas à la baisse sur les routes maritimes principales. Cette extension est d’autant plus nécessaire que les indicateurs sont au vert, selon l’expression du directeur commercial du Grand Port maritime du Havre, Hervé Cornède : 2,6 millions d’EVP ont déjà été traités, nous devrions passer la barre des 3 millions cette année.
La croisière est également en plein essor, lié notamment aux 500 ans du Havre, et nous devons continuer à rester dans la ligne de mire des opérateurs. De la même façon, le bulk doit lui aussi continuer à se développer : nous, acteurs de la vie du port, avons tous à gagner à la diversification.
Sur quels dossiers travaillez-vous actuellement et quelles sont vos priorités pour 2018 ?
Les années 2016 et 2017 ont été focalisées sur des dossiers techniques. Nous avons travaillé sur les prises de rendez-vous des transporteurs routiers et sur la pesée obligatoire des conteneurs. Les dossiers sur les normes de sécurité, de traitement des bois ainsi que de traçabilité vont suivre. Nous les prendrons un par un et y travaillerons lors des prochaines commissions techniques, afin de pouvoir répondre, de façon collégiale, aux attentes de tous nos membres.