
Bernard Mazuel, président du Ghaam © Ghaam
"L’Antenne" : Vous évoquez au Havre un bilan "contrasté"…
Bernard Mazuel : Nous vivons dans un environnement mondial qui se porte mal et savons que la récession peut durer. À cette inquiétude ambiante qui se traduit par une baisse de la consommation donc des volumes que nous traitons, s’ajoutent les difficultés liées à la surcapacité et à la baisse des taux de fret qui entraînent chez nos adhérents (NDLR : 40 membres représentant 3.000 salariés) des tensions financières. Dans cette morosité, Le Havre tire pourtant son épingle du jeu. Les installations de Port 2000, la mise en place de la réforme portuaire, la productivité retrouvée sur les terminaux, de nouveaux marchés tel celui du ro-ro, justifient cette situation. Quant à l’avenir, nous manquons de visibilité. Nous savons seulement, à la veille de l’hiver, que plusieurs alliances annoncent le retrait de services pour compenser les surcapacités…
"L’A." : Quelles sont les priorités identifiées par les groupes de travail du Ghaam ?
B. M. : Faciliter le passage des marchandises : là est la priorité. Nous devons améliorer la fluidité, la flexibilité, la sécurisation et la standardisation des opérations, au regard notamment de la gestion des escales, des opérations de manutention et de la réception. Le prix du "Best Seaport in Europe" remis au printemps dernier - et pour la seconde année consécutive - au port du Havre par les Asiatiques prouve que nous savons faire mais il nous faut progresser.
Bernard Mazuel : Nous vivons dans un environnement mondial qui se porte mal et savons que la récession peut durer. À cette inquiétude ambiante qui se traduit par une baisse de la consommation donc des volumes que nous traitons, s’ajoutent les difficultés liées à la surcapacité et à la baisse des taux de fret qui entraînent chez nos adhérents (NDLR : 40 membres représentant 3.000 salariés) des tensions financières. Dans cette morosité, Le Havre tire pourtant son épingle du jeu. Les installations de Port 2000, la mise en place de la réforme portuaire, la productivité retrouvée sur les terminaux, de nouveaux marchés tel celui du ro-ro, justifient cette situation. Quant à l’avenir, nous manquons de visibilité. Nous savons seulement, à la veille de l’hiver, que plusieurs alliances annoncent le retrait de services pour compenser les surcapacités…
"L’A." : Quelles sont les priorités identifiées par les groupes de travail du Ghaam ?
B. M. : Faciliter le passage des marchandises : là est la priorité. Nous devons améliorer la fluidité, la flexibilité, la sécurisation et la standardisation des opérations, au regard notamment de la gestion des escales, des opérations de manutention et de la réception. Le prix du "Best Seaport in Europe" remis au printemps dernier - et pour la seconde année consécutive - au port du Havre par les Asiatiques prouve que nous savons faire mais il nous faut progresser.
"Améliorer la fluidité, la flexibilité, la sécurisation et la standardisation des opérations"
"L’A." : Le Ghaam participe aux tournées internationales nouvellement organisées par Haropa, l’Umep et l’UPR dans les capitales européennes du shipping…
B. M. : Ces conventions d’affaires confirment l’ambition internationale d’Haropa. Ainsi étions-nous le 18 septembre à Londres auprès des sièges et centres de décisions des armements mondiaux en particulier d’Asie, du Moyen-Orient et d’Europe, et prochainement à Hambourg. Notre présence est indispensable aux côtés de représentants des manutentionnaires, d’opérateurs ferroviaires et fluviaux, de logisticiens, de fournisseurs de soutes, de développeurs informatiques, de la douane, du remorquage, des autorités portuaires, etc. Ensemble nous présentons les solutions globales proposées par les trois ports de l’axe Seine.
"L’A." : Vous êtes nouvellement élu à la présidence du Ghaam : si vous n’aviez qu’un vœu à formuler pour les professionnels que vous représentez…
B. M. : Que nos gouvernants mettent en œuvre les conditions d’un rapide retour à la croissance qui nous permette d’augmenter nos volumes et de nous diversifier. Et que la communauté portuaire poursuive son travail de manière soudée, derrière l’axe fédérateur d’Haropa grâce auquel nos trois ports peuvent parler d’une seule et unique voix.