Grand Est : au chevet du capillaire fret

La région Grand Est déploie un dispositif d'aide à la remise en état des lignes fret fréquentées par un ou quelques chargeurs, comme la coopérative agricole d'Esternay.
Une réouverture de ligne fret est assez rare pour être célébrée. C'est donc avec une certaine solennité qu'élus et acteurs économiques ont marqué, mi-mars, la reprise du trafic entre Sézanne et Esternay, dans la Marne. Ce tronçon était utilisé jusqu'en 2014 par la coopérative agricole d'Esternay pour ses expéditions jusqu'à 20.000 tonnes par an. La renaissance permettra de rebasculer vers le fer au moins une partie de ce flux, épargnant aux riverains le passage d'un millier de camions. Il se trouve sur la ligne Oiry-Esternay de 70 km qui a bénéficié d'un investissement de modernisation de 6,7 millions d'euros en 2016 et 2017, répartis entre l'État, la région Grand Est, le département de la Marne, SNCF Réseau et trois communautés d'agglomération ou de communes.

Huit lignes déjà soutenues
 
Le dossier est emblématique du soutien au réseau capillaire de fret ferroviaire qu'a mis en place la région Grand Est. Celui-ci est unique par son caractère systématique : la collectivité a conçu un dispositif continu et non de réponse une à une à des cas d'urgence. Baptisé "Capfret", il a identifié 26 lignes potentiellement bénéficiaires, classées UIC 7 à 9 SV (sans voyageur), soit 500 km fréquentés chaque année par 1.500 à 2.500 trains pour un trafic total de 6,5 millions de tonnes en moyenne.
Capfret prolonge la politique amorcée par la région Champagne-Ardenne peu avant la fusion de début 2016, pour l'étendre à la Lorraine et à l'Alsace. À ce stade, il a aidé la remise en état de huit lignes (sur onze prioritaires), moyennant 7 millions d'euros de crédits régionaux pour un investissement global de 29 millions d'euros.
 
Contribution des chargeurs à la maintenance
 
Le volume de fréquentation ne constitue pas le critère décisif. "Ce qui importe d'abord, c'est l'enjeu économique local et la disposition du ou des chargeurs à participer aux frais de maintenance", souligne-t-on à la région. Le montage repose en effet sur cette forme de deal : investissement public, contribution privée à l'entretien, selon un montant plafonné à 2 euros par tonne.

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