Sur la centaine de milliards d’euros de chantiers du Grand Paris, une trentaine sera consacrée à son volet transport avec la modernisation de plusieurs infrastructures de transport public existantes et la création d’un nouveau métro automatique baptisé Grand Paris Express. Cette nouvelle infrastructure, mise en service entre 2019 et 2030, devrait contribuer à la création de 70.000 nouveaux logements par an le long de ses 68 gares et 200 km de lignes. Les travaux ont débuté en juin 2014 avec le prolongement du métro 14 et, depuis mars 2017, l’ensemble du projet a été déclaré d’utilité publique.

Cinq plateformes de transbordement fluvial seront aménagées dans le cadre du chantier Grand Paris © VNF Didier Gauducheau
En logistique, le Grand Paris sera un triple défi : pour l’approvisionnement des matières premières, l’évacuation des déblais et la prise en compte des impacts environnementaux de l’ensemble de ces flux. Pour le seul métro automatique, la Société du Grand Paris (SGP) estime à 45 millions de tonnes les déblais à évacuer au cours des quinze prochaines années dont 70 % seraient valorisés.
Organisation multimodale
Un schéma d’évacuation des déblais fixe pour priorité le recours aux modes alternatifs à la route, la voie d’eau et le fer, dès que cela est possible. Cette approche sera également privilégiée pour l’approvisionnement des matériaux de construction et matières premières. Pour la ligne 15 Sud par exemple, premier chantier du Grand Paris Express entre Pont-de-Sèvres, Boulogne-Billancourt (92) et Noisy-Champs-sur-Marne (77), les déblais seront évacués à 28 % par le fer, 36 % par le fleuve et autant par la route avec de possibles chaînes multimodales, selon exutoire final. Pour les gares, dont l’implantation est plus dispersée au regard des opportunités offertes par la voie d’eau ou le rail, la route assurerait 84 % des évacuations contre 12 % pour le fleuve et 4 % pour le rail.
Au total, la SGP aménagera cinq plateformes de transbordement fluvial à Île-de-Monsieur (Pont-de-Sèvres), aux Ardoines (Vitry-sur-Seine), sur le canal de l’Ourcq (Pont-de-Bondy), sur le canal Saint-Denis (Aubervilliers) et aux Grésillons (Gennevilliers). À ce réseau s’ajouteront deux plateformes ferroviaires pour le tri et le transit des déblais sur les territoires du Pont-de-Rungis et de Bry-Villiers-Champigny-sur-Marne.
Innovations
Pour optimiser la gestion de ces déblais, la SGP a lancé un appel à projets en octobre 2016. Sur les 74 candidatures déposées, 6 solutions seront testées au cours des prochains mois. Parmi elles, les entreprises Cemex et Innofreight proposent un schéma logistique d’évacuation par train. Ce projet s’appuie sur l’utilisation de wagons étanches et un système de retournement des caisses afin d’optimiser l’utilisation des flux ferroviaires.
Organisation multimodale
Un schéma d’évacuation des déblais fixe pour priorité le recours aux modes alternatifs à la route, la voie d’eau et le fer, dès que cela est possible. Cette approche sera également privilégiée pour l’approvisionnement des matériaux de construction et matières premières. Pour la ligne 15 Sud par exemple, premier chantier du Grand Paris Express entre Pont-de-Sèvres, Boulogne-Billancourt (92) et Noisy-Champs-sur-Marne (77), les déblais seront évacués à 28 % par le fer, 36 % par le fleuve et autant par la route avec de possibles chaînes multimodales, selon exutoire final. Pour les gares, dont l’implantation est plus dispersée au regard des opportunités offertes par la voie d’eau ou le rail, la route assurerait 84 % des évacuations contre 12 % pour le fleuve et 4 % pour le rail.
Au total, la SGP aménagera cinq plateformes de transbordement fluvial à Île-de-Monsieur (Pont-de-Sèvres), aux Ardoines (Vitry-sur-Seine), sur le canal de l’Ourcq (Pont-de-Bondy), sur le canal Saint-Denis (Aubervilliers) et aux Grésillons (Gennevilliers). À ce réseau s’ajouteront deux plateformes ferroviaires pour le tri et le transit des déblais sur les territoires du Pont-de-Rungis et de Bry-Villiers-Champigny-sur-Marne.
Innovations
Pour optimiser la gestion de ces déblais, la SGP a lancé un appel à projets en octobre 2016. Sur les 74 candidatures déposées, 6 solutions seront testées au cours des prochains mois. Parmi elles, les entreprises Cemex et Innofreight proposent un schéma logistique d’évacuation par train. Ce projet s’appuie sur l’utilisation de wagons étanches et un système de retournement des caisses afin d’optimiser l’utilisation des flux ferroviaires.
"En 2017, la SGP prévoit le lancement de commandes pour 9 milliards d’euros"
Les wagons ainsi vidés et nettoyés pourront être réemployés pour alterner le chargement de différents types de déblais, ainsi que la mise en place de flux retours. Coup de cœur de l’appel à projets, une septième solution, portée par S’Pace Sa, Mazaud, Vinci et Veolia, a également été distinguée. Objet d’un accompagnement conjoint de l'Ademe et de la SGP, elle est baptisée "1er km à câble", et prévoit d’installer un système de transport des déblais par câble temporaire, démontable et réutilisable.