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Les Grands Moulins de Strasbourg (GMS) sont un usager aussi ancien que méconnu du port de la capitale alsacienne. «Nous en utilisons les infrastructures depuis 1903», a relevé le directeur commercial René Kuntz lors d’une récente visite de presse, la première dans l’histoire de l’entreprise familiale de 150 ans.
Cet usage concerne d’abord l’approvisionnement. Se fournissant en blé dans un grand quart Nord-Est, les GMS les font acheminer en vrac, en priorité par trains complets. Ceux-ci captent 40 % du flux qui arrive au rythme de 30.000 tonnes par mois pour être stocké dans une centaine de silos. La part du fer pourrait être encore supérieure, si la qualité du service le permettait, relève le chargeur. Du coup, il se rabat sur la route qui occupe une place majoritaire. La voie d’eau, elle, ne pèse que 10 % : compte tenu des lieux d’approvisionnement, elle doit emprunter des liaisons à petit gabarit, les canaux de la Marne au Rhin et du Rhône au Rhin.
Cet usage concerne d’abord l’approvisionnement. Se fournissant en blé dans un grand quart Nord-Est, les GMS les font acheminer en vrac, en priorité par trains complets. Ceux-ci captent 40 % du flux qui arrive au rythme de 30.000 tonnes par mois pour être stocké dans une centaine de silos. La part du fer pourrait être encore supérieure, si la qualité du service le permettait, relève le chargeur. Du coup, il se rabat sur la route qui occupe une place majoritaire. La voie d’eau, elle, ne pèse que 10 % : compte tenu des lieux d’approvisionnement, elle doit emprunter des liaisons à petit gabarit, les canaux de la Marne au Rhin et du Rhône au Rhin.
«270.000 t acheminées sur le Rhin jusqu’à Anvers et Rotterdam»
Dans le sens des expéditions, en revanche, le fluvial se taille la part belle. Il est le mode de référence pour les exportations hors Europe, or celles-ci représentent 55 % des quelque 270.000 tonnes produites annuellement à Strasbourg (à partir de 350.000 tonnes de blé). Le transport est assuré par conteneurs sur le Rhin jusqu’à Anvers et Rotterdam pour rejoindre principalement l’Afrique.
N° 3 de la meunerie en France
Par une dizaine d’acquisitions depuis l’après-guerre, les Grands Moulins de Strasbourg ont constitué un groupe devenu le numéro trois de la meunerie en France derrière Nutrixo et Soufflet. Transformateurs de 850.000 tonnes annuelles de blé sur l’ensemble de leurs sites, ils emploient 500 salariés (200 à Strasbourg) et réalisent un chiffre d’affaires annuel de 280 millions d'euros.
Hors de son fief alsacien, l’entreprise est connue pour son partenariat avec la marque de pains Banette. Elle espère l’être bientôt aussi pour sa farine Gruau d’Or, un emblème régional dont elle a lancé fin mars la commercialisation dans toute la France grâce au référencement auprès de plusieurs enseignes de la grande distribution, à commencer par les groupes Auchan et Cora.