
Léonard de La Seiglière, président du Grap © Éric Houri
"Depuis décembre, nos chauffeurs attendent jusqu’à plus de quatre heures à l’entrée des terminaux. C’est intolérable à tous les égards : financier, réglementaire, social, humain et au plan de la qualité de service". Patron des transports Mertz mais aussi du Grap (Groupement routier des activités portuaires), Léonard de La Seiglière ne décolère pas. Ces griefs portent principalement sur les terminaux TPO et TNMSC de Port 2000 mais aussi sur ceux de Saint-Nazaire. "Les manutentionnaires refusent de mettre en place le système de rendez-vous pour les boîtes pleines institué avec succès début 2011 sur le Terminal de France au prétexte qu’il gênerait la gestion des conteneurs vides. Et toutes les réunions organisées avec le port sur ce sujet ne donnent rien", explique Isabelle Dubus, secrétaire générale du Grap. Face à cette situation de blocage, le Grap menace de "prendre des mesures", sans plus de précisions. Au GPMH, on craint un blocus des terminaux. Une "taxe" de 100 euros pourrait également être répercutée aux donneurs d’ordres, chargeurs ou transitaires. "Au sein d’une communauté portuaire, nous en avons assez de jouer les variables d’ajustement, d’autant que nos entreprises ne manquent pas de problèmes par ailleurs. Trois d’entre elles, parmi les plus emblématiques, sont en plan de sauvegarde", tonne Léonard de La Seiglière. Né en décembre 2010 et s’affichant comme "apolitique et hors fédérations", le Grap est une association regroupant une centaine d’entreprises dans l’Hexagone.