Le navire "Rainbow Warrior" de Greenpeace devait appareiller lundi 28 avril pour aller à la rencontre d'un tanker russe transportant la première cargaison de pétrole extrait offshore dans l'Arctique, achetée par le français Total. Le navire devait quitter le port de Rotterdam en début d'après-midi et devrait arriver à hauteur du pétrolier russe, le "Mikhail Ulyanov", lui-même en route pour Rotterdam, dans la nuit du 29 au 30 avril, a annoncé Greenpeace. Son commandant n'est autre que Peter Wilcox, un des "Arctic 30", les activistes de Greenpeace interpellé par les autorités russes en septembre alors qu'ils menaient une action contre une plateforme pétrolière du russe Gazprom, dont est issu le pétrole transporté. Cette action visait à dénoncer les risques de l'exploitation d'hydrocarbures dans cette zone aux écosystèmes fragiles. Les interpellations, particulièrement musclées, avaient été effectuées alors que quelques militants tentaient d'escalader la plateforme, située dans des eaux internationales. Inculpés pour piraterie, les activistes avaient finalement été libérés sous caution en novembre avant de bénéficier d'une amnistie en décembre, mais leur navire, l'"Arctic Sunrise", est toujours aux mains des autorités russes. "Nous souhaitons escorter le navire jusque dans le port", a déclaré Patric Salize, un activiste de Greenpeace se trouvant à bord du "Rainbow Warrior", refusant de préciser si les 23 membres d'équipage avaient prévu d'autres actions.
"Nous ne divulguons pas à l'avance ce que nous allons faire, mais je peux vous assurer que nous enverrons un message clair au monde : ce pétrole est très dangereux !", a pour sa part soutenu Willem Wiskerke, également à bord du "Rainbow Warrior". L'activiste de Greenpeace Ben Ayliffe a accusé le groupe français Total d'"hypocrise complète" pour l'achat de cette cargaison de pétrole après que le PDG de Total, Christophe de Margerie, eut dit en 2012 que sa société ne forerait pas dans l'Arctique. "L'information selon laquelle Total a acheté sur le marché spot du pétrole produit en Arctique est correcte", a confirmé un porte-parole de Total en France. Il a toutefois insisté sur le fait que Total s'était engagé à ne pas explorer ni à produire du pétrole dans l'Arctique "car les risques environnementaux y sont trop élevés". "Le PDG a promis de ne pas forer dans ces eaux glacées du Grand Nord, mais est apparemment très content d'acheter ce truc si Gazprom prend le risque", a déclaré Ben Ayliffe. " Christophe de Margerie ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre", a-t-il ajouté.
"Nous ne divulguons pas à l'avance ce que nous allons faire, mais je peux vous assurer que nous enverrons un message clair au monde : ce pétrole est très dangereux !", a pour sa part soutenu Willem Wiskerke, également à bord du "Rainbow Warrior". L'activiste de Greenpeace Ben Ayliffe a accusé le groupe français Total d'"hypocrise complète" pour l'achat de cette cargaison de pétrole après que le PDG de Total, Christophe de Margerie, eut dit en 2012 que sa société ne forerait pas dans l'Arctique. "L'information selon laquelle Total a acheté sur le marché spot du pétrole produit en Arctique est correcte", a confirmé un porte-parole de Total en France. Il a toutefois insisté sur le fait que Total s'était engagé à ne pas explorer ni à produire du pétrole dans l'Arctique "car les risques environnementaux y sont trop élevés". "Le PDG a promis de ne pas forer dans ces eaux glacées du Grand Nord, mais est apparemment très content d'acheter ce truc si Gazprom prend le risque", a déclaré Ben Ayliffe. " Christophe de Margerie ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre", a-t-il ajouté.