Grève aux terminaux méthaniers de Fos et Montoir

Les salariés d'Elengy, filiale pour les terminaux méthaniers de GDF Suez, sont en grève depuis samedi 14 avril, ce qui a entraîné mardi 17 avril la mise à l'arrêt de deux des trois sites français à Fos-sur-Mer.
"Les terminaux de Fos-Tonkin et Fos-Cavaou sont à l'arrêt depuis mardi matin et les navires ne rentrent plus. Le terminal de Montoir-de-Bretagne fonctionnait encore mardi mais, dans les deux jours, les trois terminaux méthaniers français seront complètement à l'arrêt et plus aucun navire ne rentrera", a précisé Reda Saker, délégué syndical CGT d'Elengy à Fos. Selon un porte-parole du groupe énergétique français, les trois terminaux, "perturbés" depuis samedi, étaient d'ores et déjà "à l'arrêt" mardi matin.
À Montoir-de-Bretagne "on est en grève depuis samedi 5 heures comme les collègues de Fos pour unifier le mouvement à Elengy" mais le terminal n'était pas encore à l'arrêt mardi, ces arrêts étant liés à l'arrivée de navires, a indiqué un responsable CGT. Un méthanier devait cependant arriver au terminal mercredi 18 avril à 16 heures pour livrer du gaz qui doit être rechargé le 26 avril sur un autre navire. "On s'apprête à arrêter le terminal soit mercredi en fin de journée, soit jeudi matin", a annoncé Michel Tereszko, délégué CGT du terminal méthanier. Une fois cet arrêt lancé, "on n'enverra plus du tout de gaz sur le réseau", comme le font déjà les deux terminaux de Fos, a-t-il précisé. Deux méthaniers attendent dans la rade de Fos-sur-Mer, ont précisé la CGT et un porte-parole du Grand Port maritime de Marseille. Le méthanier attendu à Montoir-de-Bretagne devait subir le même sort mercredi, selon la CGT.
Les revendications sont salariales, la CGT (majoritaire) suivie par le syndicat Sud (les deux représentant 63 % du personnel) demandant "une autre répartition des richesses" et un "retour des gains de productivité alimentant les résultats de l'entreprise", selon la CGT mines-énergie. "Elengy, c'est 430 salariés et 100 millions d'euros de bénéfices, ça fait 250.000 euros par salarié ! On est très, très loin de ça, c'est pourquoi on réclame une redistribution un peu plus généreuse de ce qui est généré par le travail des salariés, le paiement du reliquat pour 2011 et une renégociation des accords", a ajouté M. Saker. Selon lui, une pétition signée par 220 salariés et portant sur ces revendications de revalorisation salariale avait été remise à la direction jeudi 12 avril, et la CGT reste ouverte à la négociation.

L'approvisionnement assuré

Selon GDF Suez, cette grève ne menace cependant pas l'approvisionnement en gaz naturel du pays. En moyenne annuelle, environ un tiers du gaz naturel consommé en France est importé par navire (principalement depuis l'Algérie et le Qatar) via les terminaux méthaniers gérés par Elengy, et les deux tiers restants sont acheminés via des gazoducs depuis la Norvège, les Pays-Bas et la Russie. Et, outre la possibilité d'augmenter les importations via les gazoducs, si le besoin s'en faisait ressentir, une quinzaine de sites de stockage répartis sur le territoire permettent d'équilibrer l'offre et la demande de gaz naturel tout au long de l'année, et de compenser les perturbations de l'approvisionnement.

Actualité

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15