
Les ferries assurant les liaisons maritimes en Grèce doivent rester à l'ancre lundi 2 et mardi 3 novembre, suite à un appel à la grève lancée par le puissant syndicat des marins, PNO, contre les nouvelles mesures de rigueur qui doivent frapper leur secteur, notamment en matière de retraites. La grève doit être observée pour 48 heures à partir de lundi 4 heures, a précisé le PNO. Ce type de mobilisation est en principe très suivi, et encadré par des piquets de grève, paralysant toutes les dessertes maritimes du pays. Le PNO a également appelé à une suspension lundi et mardi des transferts de migrants des îles de l’Égée vers le continent, qui acheminent quasi-quotidiennement à Athènes des milliers d'arrivants. La grève vise notamment à contrer une refonte des pensions des marins, dans le cadre d'une réforme du système de retraites grec, prévu en novembre, dans le cadre des engagements d'ajustement budgétaire pris par Athènes auprès des créanciers du pays, UE et FMI en échange d'un troisième plan de sauvetage financier du pays. "L'opération d'annulation de tous les acquis du secteur ne peut pas rester sans réponse", a avancé le PNO. Reconduit au pouvoir par les élections du 20 septembre après avoir accepté la prorogation de la tutelle des créanciers à laquelle il avait promis de mettre fin, le gouvernement grec de gauche est désormais confronté à une reprise de la contestation sociale. Les syndicats ont ainsi appelé à une grève générale le 12 novembre, la première depuis l'arrivée au pouvoir du Syrisa d'Alexis Tsipras en janvier.