Une grève nationale des routiers brésiliens menaçait mercredi 23 mai les vols au départ de Brasilia et d'autres aéroports, provoquant également des problèmes d'approvisionnement majeurs pour de nombreux secteurs de la première économie d'Amérique latine. Ce mouvement, en protestation à la hausse des prix du diesel, en était à sa troisième journée mercredi.
Pour faire baisser la pression, la compagnie pétrolière d'État Petrobras a annoncé mercredi soir une réduction de 10 % du prix du diesel pendant quinze jours. "C'est une mesure exceptionnelle. Il ne s'agit pas d'un changement dans la politique de prix de l'entreprise", a tempéré Pedro Parente, président de Petrobras, au siège social de l'entreprise à Rio de Janeiro. "C'est une quinzaine de jours pour que le gouvernement parvienne à un accord avec les camionneurs", a-t-il dit.
En raison de réserves de combustible "insuffisantes" à l'aéroport de la capitale Brasilia, "seuls les avions ayant la capacité de décoller sans refaire le plein" sont autorisés à atterrir, a annoncé la société Inframerica qui gère l'aérogare. Selon Inframerica, cinq camions remplis de kérosène ont eu accès à l'aéroport, mais les mesures de restriction ont été maintenues. D'après le site G1, dans cinq autres aéroports, y compris celui de Recife (nord-est) et de Congonhas, qui opère les vols domestiques de Sao Paulo, la capitale économique du Brésil, les réserves de combustibles pourraient être épuisées dès mercredi soir.
Dans l'après-midi, des représentants des routiers ont rencontré plusieurs ministres à Brasilia, mais aucun accord définitif n'a été trouvé pour résoudre ce problème qui revêt aussi de gros enjeux politiques à cinq mois de la présidentielle d'octobre. Michel Temer a demandé aux grévistes "une sorte de trêve de deux ou trois jours le temps de trouver une solution satisfaisante". Mardi soir, le ministre des Finances, Eduardo Guardia, avait annoncé qu'une taxe sur le diesel serait supprimée si le Parlement approuvait la fin de certaines exemptions fiscales pour les entreprises afin de compenser le manque à gagner pour les coffres publics.
"Les services de colis express ont été suspendus"
Mais les chauffeurs de poids lourds considèrent cette mesure insuffisante. Mercredi, des routes étaient bloquées dans au moins dix-sept des vingt-sept États brésiliens. "Tant que le gouvernement ne prend pas de vraies mesures, nous demandons une forte mobilisation dans toutes les régions du pays", a déclaré José da Fonseca Lopes, président de l'Association brésilienne des camionneurs (Abcam).
Outre les problèmes liés aux aéroports, des difficultés d'approvisionnement affectaient de nombreux autres secteurs. Un porte-parole du Syndicat du commerce de combustibles de Rio de Janeiro (Sindcomb) a expliqué que la plupart des stations-service de la ville avaient été approvisionnées pour la dernière fois lundi. Les marchés de gros de Rio et Sao Paulo ont déjà augmenté le prix de certains fruits et légumes en raison des problèmes d'approvisionnement. Le courrier a également été perturbé, les services de colis express ayant été suspendus en raison des risques de livraison hors délais. Le géant de la viande BRF a par ailleurs indiqué que quatre abattoirs de poulets et de porcs avaient dû suspendre leurs activités mercredi.
Les prix du diesel ont fortement augmenté récemment en raison de la hausse du cours du pétrole et d'une nouvelle politique de tarifs de la compagnie pétrolière d'État Petrobras. L'entreprise contrôlée par l'État considère sa nouvelle politique tarifaire comme un élément-clé de sa stratégie de reconstitution de ses finances et de son image après avoir été impliquée dans le plus grand scandale de corruption du Brésil. "L'essence a augmenté, le diesel a augmenté, les péages ont augmenté et du coup les factures ont augmenté. Si on ne manifeste pas, on va tous se retrouver au chômage", a déclaré Paulo Sergio Ribeiro Ramos, chauffeur de 43 ans, qui bloquait partiellement une route du Nord de l'État de Rio.
Pour faire baisser la pression, la compagnie pétrolière d'État Petrobras a annoncé mercredi soir une réduction de 10 % du prix du diesel pendant quinze jours. "C'est une mesure exceptionnelle. Il ne s'agit pas d'un changement dans la politique de prix de l'entreprise", a tempéré Pedro Parente, président de Petrobras, au siège social de l'entreprise à Rio de Janeiro. "C'est une quinzaine de jours pour que le gouvernement parvienne à un accord avec les camionneurs", a-t-il dit.
En raison de réserves de combustible "insuffisantes" à l'aéroport de la capitale Brasilia, "seuls les avions ayant la capacité de décoller sans refaire le plein" sont autorisés à atterrir, a annoncé la société Inframerica qui gère l'aérogare. Selon Inframerica, cinq camions remplis de kérosène ont eu accès à l'aéroport, mais les mesures de restriction ont été maintenues. D'après le site G1, dans cinq autres aéroports, y compris celui de Recife (nord-est) et de Congonhas, qui opère les vols domestiques de Sao Paulo, la capitale économique du Brésil, les réserves de combustibles pourraient être épuisées dès mercredi soir.
Dans l'après-midi, des représentants des routiers ont rencontré plusieurs ministres à Brasilia, mais aucun accord définitif n'a été trouvé pour résoudre ce problème qui revêt aussi de gros enjeux politiques à cinq mois de la présidentielle d'octobre. Michel Temer a demandé aux grévistes "une sorte de trêve de deux ou trois jours le temps de trouver une solution satisfaisante". Mardi soir, le ministre des Finances, Eduardo Guardia, avait annoncé qu'une taxe sur le diesel serait supprimée si le Parlement approuvait la fin de certaines exemptions fiscales pour les entreprises afin de compenser le manque à gagner pour les coffres publics.
"Les services de colis express ont été suspendus"
Mais les chauffeurs de poids lourds considèrent cette mesure insuffisante. Mercredi, des routes étaient bloquées dans au moins dix-sept des vingt-sept États brésiliens. "Tant que le gouvernement ne prend pas de vraies mesures, nous demandons une forte mobilisation dans toutes les régions du pays", a déclaré José da Fonseca Lopes, président de l'Association brésilienne des camionneurs (Abcam).
Outre les problèmes liés aux aéroports, des difficultés d'approvisionnement affectaient de nombreux autres secteurs. Un porte-parole du Syndicat du commerce de combustibles de Rio de Janeiro (Sindcomb) a expliqué que la plupart des stations-service de la ville avaient été approvisionnées pour la dernière fois lundi. Les marchés de gros de Rio et Sao Paulo ont déjà augmenté le prix de certains fruits et légumes en raison des problèmes d'approvisionnement. Le courrier a également été perturbé, les services de colis express ayant été suspendus en raison des risques de livraison hors délais. Le géant de la viande BRF a par ailleurs indiqué que quatre abattoirs de poulets et de porcs avaient dû suspendre leurs activités mercredi.
Les prix du diesel ont fortement augmenté récemment en raison de la hausse du cours du pétrole et d'une nouvelle politique de tarifs de la compagnie pétrolière d'État Petrobras. L'entreprise contrôlée par l'État considère sa nouvelle politique tarifaire comme un élément-clé de sa stratégie de reconstitution de ses finances et de son image après avoir été impliquée dans le plus grand scandale de corruption du Brésil. "L'essence a augmenté, le diesel a augmenté, les péages ont augmenté et du coup les factures ont augmenté. Si on ne manifeste pas, on va tous se retrouver au chômage", a déclaré Paulo Sergio Ribeiro Ramos, chauffeur de 43 ans, qui bloquait partiellement une route du Nord de l'État de Rio.