Lundi 6 janvier, la grève a été reconduite à la SNCM et La Méridionale. Elle a été de nouveau votée "à l'unanimité" avec "toujours plus de personnels grévistes, en l'absence de réponse du gouvernement", a déclaré le syndicaliste Frédéric Alpozzo. Parmi les motifs du mouvement, les salariés demandent l'obligation pour toutes les compagnies ayant des activités en France d'être sous pavillon français "premier registre", ce qui n'est pas le cas de la Corsica Ferries, sous pavillon italien, et engendre, selon eux, une distorsion de concurrence. Défendre "l'emploi français" est "une question de volonté politique, or ce gouvernement hésite entre social et libéral", a souligné Frédéric Alpozzo, à l'issue d'une réunion lundi après-midi au cabinet du ministère des Transports, qui travaille à un décret pour lutter contre le dumping social. "On est toujours dans le flou", a-t-il estimé en déplorant des "divergences" de vues avec le cabinet "sur la question du pavillon".
Nouvelle réunion jeudi
Une autre réunion doit avoir lieu jeudi au ministère avec les organisations syndicales et les armateurs sur ce sujet. À la SNCM, l'autre préoccupation majeure est la situation économique et actionnariale de la compagnie maritime, en proie à d'importantes difficultés financières. Les syndicats réclament la mise en œuvre du plan de redressement de la compagnie, qui prévoit l'achat de quatre navires contre 500 suppressions de postes, et que les actionnaires (Veolia Transdev à 66 %, État à 25 %, actionnaires salariés à 9 %) ont voté le printemps dernier. Ils souhaitent également une réunion pour plancher sur un "actionnariat public d'intérêt général" avec la Caisse des dépôts et les collectivités, aux côtés de l'État (25 %) et des salariés (9 %).
Le sénateur-maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, "demande au gouvernement d'ouvrir le dialogue avec l'ensemble des organisations syndicales". "Le gouvernement doit faire preuve de responsabilité et clarifier ses positions sans laisser pourrir un conflit dont les conséquences seraient lourdes pour l'économie nationale", ajoute l'élu, réitérant sa demande d'organisation d'une "table ronde de l'actionnariat futur".
Nouvelle réunion jeudi
Une autre réunion doit avoir lieu jeudi au ministère avec les organisations syndicales et les armateurs sur ce sujet. À la SNCM, l'autre préoccupation majeure est la situation économique et actionnariale de la compagnie maritime, en proie à d'importantes difficultés financières. Les syndicats réclament la mise en œuvre du plan de redressement de la compagnie, qui prévoit l'achat de quatre navires contre 500 suppressions de postes, et que les actionnaires (Veolia Transdev à 66 %, État à 25 %, actionnaires salariés à 9 %) ont voté le printemps dernier. Ils souhaitent également une réunion pour plancher sur un "actionnariat public d'intérêt général" avec la Caisse des dépôts et les collectivités, aux côtés de l'État (25 %) et des salariés (9 %).
Le sénateur-maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, "demande au gouvernement d'ouvrir le dialogue avec l'ensemble des organisations syndicales". "Le gouvernement doit faire preuve de responsabilité et clarifier ses positions sans laisser pourrir un conflit dont les conséquences seraient lourdes pour l'économie nationale", ajoute l'élu, réitérant sa demande d'organisation d'une "table ronde de l'actionnariat futur".
"On est toujours dans le flou"
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Vendredi 3 janvier, le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, avait annoncé qu'il allait réunir dans les prochains jours les acteurs du dossier SNCM pour voir comment financer l'achat de nouveaux navires, mais aucune rencontre n'a encore été programmée officiellement. Concernant le projet industriel, il avait renvoyé la balle à la direction, l'appelant à prendre des mesures de redressement "rapidement" sans plus de précisions.
Dans une lettre adressée lundi au ministre, le président du directoire Marc Dufour sollicite "un éclairage sur le schéma de développement" et les "efforts de redressement" évoqués par le gouvernement, s'inquiétant d'une possible "suppression de certaines dessertes, accompagnée de la cession de plusieurs navires" et d'un "plan additionnel de suppressions d'emplois". "Toute modification significative du plan long terme validé par le conseil de surveillance serait susceptible de remettre en cause les récents accords sociaux négociés et d'exacerber les tensions sociales", prévient le dirigeant.