
© GRIMALDI
L'Antenne : La conteneurisatisation est un phénomène qui ne cesse gagner du terrain depuis des années sur la COA. Êtes-vous convaincu que la technique du roro pratiquée par Grimaldi a encore un avenir ou reste-t-elle un marché de niche pour des armateurs de votre secteur ?
Guido Grimaldi : Bien qu'étant généralement assimilé au secteur du transport ro-ro, notre groupe conserve sa place parmi les trente premiers opérateurs du secteur conteneurisé. Il se situe même à une meilleure place si l'on prend en compte le tonnage en propriété. Nos parts de marché dans le domaine du conteneur restent limitées en termes de nombre de boîtes transportées comparé aux grands opérateurs mais elles ne sont pas négligeables du tout si l'on prend en compte la qualité de nos services, le tonnage et l'étendue du réseau de nos filiales et de nos terminaux partout en Afrique de l'Ouest. En matière de transport roulier, les chiffres sont naturellement plus élevés, ce qui est inévitable puisque nous sommes les leaders mondiaux du ro-ro.
Pour ce qui concerne spécifiquement la COA, nos navires conro déployés sur ce secteur géographique depuis des années peuvent apporter une réponse à la demande de la clientèle car ils constituent une parfaite combinaison entre porte-conteneurs et navires rouliers. Le succès que nous avons remporté sur le marché et le fait que nous en soyons devenus tête de file ont récompensé les choix et les investissements effectués par le groupe en matière d'outil naval.
Guido Grimaldi : Bien qu'étant généralement assimilé au secteur du transport ro-ro, notre groupe conserve sa place parmi les trente premiers opérateurs du secteur conteneurisé. Il se situe même à une meilleure place si l'on prend en compte le tonnage en propriété. Nos parts de marché dans le domaine du conteneur restent limitées en termes de nombre de boîtes transportées comparé aux grands opérateurs mais elles ne sont pas négligeables du tout si l'on prend en compte la qualité de nos services, le tonnage et l'étendue du réseau de nos filiales et de nos terminaux partout en Afrique de l'Ouest. En matière de transport roulier, les chiffres sont naturellement plus élevés, ce qui est inévitable puisque nous sommes les leaders mondiaux du ro-ro.
Pour ce qui concerne spécifiquement la COA, nos navires conro déployés sur ce secteur géographique depuis des années peuvent apporter une réponse à la demande de la clientèle car ils constituent une parfaite combinaison entre porte-conteneurs et navires rouliers. Le succès que nous avons remporté sur le marché et le fait que nous en soyons devenus tête de file ont récompensé les choix et les investissements effectués par le groupe en matière d'outil naval.
"Une flotte d'une vingtaine de navires"
L'A. : Combien de navires le groupe Grimaldi déploie sur la COA ? Sont-ils tous des navires de type conro et quelle est leur capacité unitaire ?
G. G. : Nous avons aujourd'hui vingt navires déployés sur le marché de l'Afrique de l'Ouest. Ils affichent en moyenne une capacité unitaire de 700 EVP et autant en mètres linéaires, voitures et camionnettes.
L'A. : Par rapport aux grands opérateurs mondiaux du secteur conteneurisé, des navires conro permettent-ils à des armateurs comme vous de mieux servir le marché de la COA à l'import ou à l'export ?
G. G. : Cette technique nous apporte indéniablement un avantage. Notre mélange de trafic nous permet de desservir tous les ports ouest-africains où la proportion entre le ro-ro et le conteneur est plus ou moins importante. Ceci est un des facteurs-clés de notre réussite. Nous y ajoutons la qualité des structures dont nous disposons partout en Afrique de l'Ouest.
L'A. : Combien de services proposez-vous en sortie d'Europe du Nord et de Méditerranée sur la COA ? Quels sont-ils ?
G. G. : Nous proposons actuellement quatre services en sortie d'Europe du Nord et un en Méditerranée. En Europe du Nord, le Northern Express fait escale à Dakar et Freetown, l'Eurocargo dessert Dakar, Banjul, Monrovia, Libreville, Boma et Abidjan. Le Southern Express fait escale à Casablanca, Dakar, Conakry, Lomé, Luanda, Pointe-Noire, Douala, Takoradi. Enfin, le Central Express touche Dakar, Abidjan, Cotonou, Lagos et Tema. Le service qui relie la mer Mediterranée à la COA est le Med Express. Nous l'avons démarré il y a un an. Les ports d'embarquement sont Salerne, Gênes, Marseille et Valence. Il dessert les ports de Casablanca, Dakar, Lomé, Cotonou, Lagos et, à partir de 2012, également Abidjan. Nous pouvons évidemment proposer en transbordement tous les ports desservis dans le cadre des autres services en sortie d'Europe du Nord mais via Dakar, notre hub sur la COA.
L'A. : Depuis quand Grimaldi Naples est présent sur la COA ?
G. G. : Grimaldi est présent sur l'Afrique de l'Ouest depuis plus de trente ans. Il y reste de manière déterminée, et continue d'y investir.
L'A. : Quels sont vos projets pour 2012 sur ce secteur ?
G. G. : Au cours des deux dernières années, nous avons fait entrer en flotte douze nouveaux conro. 2012 sera donc une année de consolidation. Si nous prenons en compte le nouveau service Méditerranée, nous devrions attendre de 2012 qu'elle soit une année de croissance de trafic. Nous sommes en train de mettre en place deux nouveaux navires et pensons à en faire entrer un troisième très rapidement.