Groupe ADP : chiffre d’affaires en chute libre au premier trimestre

En raison des effets persistants de la crise sanitaire qui continuent de plomber le trafic aérien, Groupe ADP tourne toujours au ralenti. Mais l’entreprise qui a su s’adapter à la conjoncture, ne prévoit pas de difficultés financières à court terme.
Le gestionnaire d'aéroports Groupe ADP a vu son chiffre d'affaires plonger de 48 % au premier trimestre 2021, à 474 millions d'euros, sous l'effet d'un trafic aérien et d'activités commerciales connexes toujours en berne. Le groupe a vu son trafic chuter de 60,2 %, à 24,9 millions de passagers, par rapport aux trois premiers mois de 2020, quand l'impact de la crise sanitaire commençait à se faire sentir. Il ne représentait qu'un tiers du trafic sur cette période en 2019. Ses plateformes parisiennes de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly n'ont accueilli que 4,7 millions de passagers, soit 75,1 % de moins que l'an passé, et moins de 20 % du trafic de 2019.

L'entreprise s'adapte aux évolutions du trafic en ouvrant ou fermant des terminaux selon les besoins et a conclu un accord de rupture conventionnelle collective fixant à 1.150 le nombre maximum de départs volontaires –dont 700 ne seront pas remplacés– et permettant d'éviter des départs contraints. À Roissy et Orly, le chiffre d'affaires des activités aéronautiques, provenant de redevances liées au trafic des avions et des passagers, accuse une baisse de 52,5 %, à 179 millions d'euros. Les activités commerciales et des services (boutiques, restaurants, loueurs de voitures...) plongent de 54,5 % à 135 millions d'euros.

Des finances solides

Le chiffre d'affaires par passager dans les boutiques en zone d'embarquement est en revanche en hausse de 31 %, cela "confirme la solidité du modèle d'affaires des commerces sur les plateformes franciliennes", estime le PDG du groupe, Augustin de Romanet. Sur ses plateformes internationales, Groupe ADP pourrait notamment être obligé de soutenir la société exploitant l'aéroport d'Amman par un prêt d'actionnaire. Des opérations de refinancement ou d'augmentation de capital sont en cours dans plusieurs concessions du groupe turc TAV Airports, dont ADP détient 46,4 % des parts.

Avec 3,3 milliards d'euros de trésorerie, le groupe ne prévoit pas de difficultés de financement à court terme. Sur ses aéroports parisiens, le groupe continue de prévoir entre 35 % et 45 % du trafic par rapport à 2019 pour 2021. Mais avec les restrictions de circulation décidées début avril, "nous sommes dans le bas de la fourchette", a estimé le directeur financier, Philippe Pascal. Au niveau du groupe, il maintient sa prévision d'un trafic compris entre 45 % et 55 % de celui de 2019.

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