Guillaume Pepy rassurant sur la poursuite de l'exploitation de l'Eurostar

Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, a assuré que l'exploitation des trains à grande vitesse Eurostar, qui font la navette entre Londres et le continent, pourra se poursuivre même sans accord sur le Brexit, quand bien même il reste des "détails" à régler.
"Les fondamentaux de l'exploitation d'Eurostar, s'il n'y avait pas d'accord, sont là, puisqu'on a créé une société d'exploitation continentale d'Eurostar" qui détiendra une licence européenne, a assuré lundi 25 février Guillaume Pepy. Les opérateurs ferroviaires qui ne détiennent qu'une licence britannique, comme c'était le cas d'Eurostar, ne pourront en effet plus circuler automatiquement sur les voies ferrées européennes après le Brexit.
"On est maintenant sur des choses très, très concrètes pour que, quel que soit le scénario, les voyageurs d'Eurostar puissent voyager correctement", a expliqué Guillaume Pepy en marge d'une visite de la ministre chargée des Transports, Élisabeth Borne, à des cheminots, Gare de Lyon à Paris. "On a parfaitement conscience que le diable sera dans les détails, donc on travaille dans les détails", a-t-il ajouté.
Le patron de la SNCF voit encore "deux séries de problèmes de second rang", qu'il va falloir régler dans les prochaines semaines. "Des problèmes de certificats juridiques pour telle ou telle partie du parcours", a-t-il noté. "Et puis il restera concrètement à voir comment ça s'organise Gare du Nord (à Paris) et à la gare de Saint-Pancras (à Londres), pour les contrôles d'identité et les contrôles douaniers."
"Pour vous donner une illustration, les sas Paraphe (de reconnaissance faciale et lecture des passeports électroniques, NDLR) ne fonctionneront pas tout à fait de la même façon avant et après le Brexit", a-t-il relevé. Autre question à trancher, selon lui : "Si on a des retards au poste-frontière, est-ce qu'on retarde le train de quelques minutes ou est-ce qu'on fait partir les gens dans le train suivant ?"

Queues de 15.000 personnes

Selon un rapport confidentiel du gouvernement britannique révélé jeudi par le "Financial Times", des queues de 15.000 personnes de 1 mile (1,6 km) de long pourraient se former à la gare Saint-Pancras, ce qui affecterait sérieusement le service des trains transmanche.
La compagnie Eurostar est détenue à 55 % par la SNCF, à 30 % par la Caisse de dépôt et placement du Québec, à 10 % par le fonds britannique Hermes Infrastructure et à 5 % par la SNCB belge. Elle assure des liaisons à grande vitesse entre Londres et Paris, Bruxelles et Amsterdam, via le tunnel sous la Manche.

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