L'Autorité environnementale demande au Grand Port maritime de Guyane de préciser les impacts environnementaux de son projet stratégique 2014-2018, et des travaux de déroctage prévus à Dégrad-des-Cannes.
Au titre de leurs chapitres consacrés aux politiques d'aménagement et intermodale, l'ensemble des projets stratégiques 2014-2018 sont soumis à l'évaluation de l'Autorité environnementale. Les Grands Ports maritimes ultramarins n'échappent pas à cette règle comme en témoigne l'avis relatif au projet stratégique du GPM de Guyane émis dans le dernier compte-rendu de l'Autorité. Celui-ci demande au port guyanais de préciser plus clairement les effets environnementaux de ses prévisions de développement au cours des cinq prochaines années. L'accent est mis en particulier sur la gestion et la maîtrise des capacités foncières ainsi que sur son articulation avec d'autres plans et programmes locaux. Avec le suivi de la qualité de l'eau aux abords du port et du chenal pour mesurer, notamment, l'impact des dragages, l'Autorité s'interroge sur l'avenir et le transfert d'une "zone d'habitat spontanée" à proximité du port. Des précisions sont également souhaitées sur la hiérarchisation des aménagements selon leur importance et leur degré d'urgence avec analyses des risques et des impacts environnementaux associées. Le même avis s'est penché sur le projet de travaux de déroctage prévu sur le port de Dégrad-des-Cannes. Visant à améliorer la sécurité de la navigation dans le chenal d'accès de Mahury, long de 15 km, et à optimiser l'exploitation des infrastructures portuaires, ces travaux seraient réalisés par forage et minage mécanisé à l'explosif. L'Autorité demande donc au GPMG de préciser les conséquences des tirs sur la faune et les mesures envisagées pour les atténuer.
