
Plusieurs navires de la compagnie coréenne se sont vus refuser l'accès aux terminaux © Hanjin Shipping
Le conseil d'administration de Hanjin Shipping a voté mercredi 31 août en faveur d'une demande de placement sous redressement judiciaire après le refus de ses créditeurs de le renflouer. Pour éviter de faire face à des factures impayées, partenaires et fournisseurs du septième armateur mondial ont décidé rapidement de couper les ponts.
"Les autres membres de l'alliance CKYHE redoutent les impayés"
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Les réactions du côté des membres de l'alliance CKYHE (qui regroupe, aux côtés de Hanjin, Cosco, "K" Line, Yang Ming et Evergreen), ne se sont pas fait attendre. Selon le consultant néerlandais Dynamar, le taïwanais Evergreen vient d'annoncer qu'il refusait d'embarquer des marchandises pour le compte de Hanjin à bord de ses navires. Le chinois CoscoCS ne prend pas davantage de risques. Il a mis fin à ses accords d'échanges de slots avec l'armateur coréen pour ne pas voir ses conteneurs faits prisonniers dans le cadre d'une saisie de navires.
Quant au japonais "K" Line et au taïwanais Yang Ming, ils devraient tous deux adopter la même position. "En marge de cette alliance, Hanjin va rencontrer une attitude similaire de la part de membres d'autres Vessel Sharing Agreements (VSA) dont il fait partie ainsi que de partenaires d'accord de partages de slots", prévoit Dynamar.
Tel est en effet le cas de CMA CGM qui vient de signifier à son confrère coréen la fin de ses accords de partenariat sur l'ensemble de services qui les lie. Le troisième armateur mondial affirme que "les conteneurs de Hanjin situés actuellement à bord de ses propres navires seront acheminés jusqu'à destination finale où ils seront déchargés". Il précise qu'il refuse de mettre ses propres conteneurs à bord des navires de l'armateur asiatique. Il ajoute que les boîtes du groupe français navigant actuellement sur des porte-conteneurs de l'entreprise coréenne seront débarquées pour être rembarquées sur des navires de CMA CGM ou de ceux de ses partenaires.
Une dette estimée à 6.000 milliards de wons
Hanjin Shipping ploie sous une dette estimée à 6.000 milliards de wons (4,79 milliards d'euros). La compagnie avait au premier semestre annoncé une perte nette de plus de 473 milliards de wons, après des pertes cumulées d'environ 1.200 milliards de wons sur les trois dernières années. "Quarante-cinq de nos 144 navires ne peuvent plus opérer de façon normale dans dix pays", a déclaré la direction de la compagnie. "Certains ont été saisis, d'autres n'ont pas reçu l'autorisation de se mettre à quai ou de réaliser leurs opération de débarquement."
Quant aux personnels navigants, ils sont dans l'incertitude la plus complète car certains ports redoutant les impayés refusent de les laisser entrer ou de libérer les marchandises transportées. Certains navires affrétés par la compagnie sont dans une situation similaire, de même que ceux opérés dans le cadre de l'alliance CKYHE.
Dix porte-conteneurs faisant partie de la flotte de l'armateur coréen ont été saisis ou interdits d'entrer dans les ports chinois de Shanghai et Tianjin en fin de semaine dernière. Un autre a également été immobilisé à Singapour.
Selon le tribunal du district central de Séoul, le groupe sud-coréen a formellement demandé vendredi le placement de l'armateur en redressement judiciaire.
Les actifs d'Hanjin Shipping seront gelés le temps qu'une nouvelle direction désignée par le tribunal ne rende une décision d'ici le 25 novembre sur la poursuite de l'activité.
Vers un rapprochement avec Hyundai ?
Les autorités financières sud-coréennes envisagent vraisemblablement de voir si Hyundai Merchant Marine Co., le deuxième armateur sud-coréen, sera en mesure de reprendre les actifs sains d'Hanjin, son réseau commercial et ses salariés.
1.000 milliards de wons (800 millions d'euros) sont nécessaires pour servir la dette de l'armateur. Mais ses principaux créditeurs (y compris la banque publique Korea Development Bank) ont décidé en début de semaine dernière de ne plus soutenir la société. Ils accusent l'armateur de ne pas être en mesure de présenter de plan de redressement viable.
Quant au japonais "K" Line et au taïwanais Yang Ming, ils devraient tous deux adopter la même position. "En marge de cette alliance, Hanjin va rencontrer une attitude similaire de la part de membres d'autres Vessel Sharing Agreements (VSA) dont il fait partie ainsi que de partenaires d'accord de partages de slots", prévoit Dynamar.
Tel est en effet le cas de CMA CGM qui vient de signifier à son confrère coréen la fin de ses accords de partenariat sur l'ensemble de services qui les lie. Le troisième armateur mondial affirme que "les conteneurs de Hanjin situés actuellement à bord de ses propres navires seront acheminés jusqu'à destination finale où ils seront déchargés". Il précise qu'il refuse de mettre ses propres conteneurs à bord des navires de l'armateur asiatique. Il ajoute que les boîtes du groupe français navigant actuellement sur des porte-conteneurs de l'entreprise coréenne seront débarquées pour être rembarquées sur des navires de CMA CGM ou de ceux de ses partenaires.
Une dette estimée à 6.000 milliards de wons
Hanjin Shipping ploie sous une dette estimée à 6.000 milliards de wons (4,79 milliards d'euros). La compagnie avait au premier semestre annoncé une perte nette de plus de 473 milliards de wons, après des pertes cumulées d'environ 1.200 milliards de wons sur les trois dernières années. "Quarante-cinq de nos 144 navires ne peuvent plus opérer de façon normale dans dix pays", a déclaré la direction de la compagnie. "Certains ont été saisis, d'autres n'ont pas reçu l'autorisation de se mettre à quai ou de réaliser leurs opération de débarquement."
Quant aux personnels navigants, ils sont dans l'incertitude la plus complète car certains ports redoutant les impayés refusent de les laisser entrer ou de libérer les marchandises transportées. Certains navires affrétés par la compagnie sont dans une situation similaire, de même que ceux opérés dans le cadre de l'alliance CKYHE.
Dix porte-conteneurs faisant partie de la flotte de l'armateur coréen ont été saisis ou interdits d'entrer dans les ports chinois de Shanghai et Tianjin en fin de semaine dernière. Un autre a également été immobilisé à Singapour.
Selon le tribunal du district central de Séoul, le groupe sud-coréen a formellement demandé vendredi le placement de l'armateur en redressement judiciaire.
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1.000 milliards de wons (800 millions d'euros) sont nécessaires pour servir la dette de l'armateur. Mais ses principaux créditeurs (y compris la banque publique Korea Development Bank) ont décidé en début de semaine dernière de ne plus soutenir la société. Ils accusent l'armateur de ne pas être en mesure de présenter de plan de redressement viable.