Hapag-Lloyd rebascule du bon côté

Un peu plus d'un semestre après sa fusion avec UASC, Hapag-Lloyd a publié des résultats en forte hausse pour 2017. L'armateur allemand bénéficie non seulement de ce rapprochement mais aussi de l'amélioration de la conjoncture.
Hapag-Lloyd a nettement amélioré ses résultats en 2017. L'armateur allemand a dégagé un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA) de 1,06 milliard d'euros, en hausse de 75 % comparé aux 607 millions de 2016. Son bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) a atteint 411 millions d'euros, contre 126 millions un an plus tôt.
Le résultat net du groupe, qui s'est agrandi en 2017, s'élève à 32,1 millions d'euros, après une perte de 93,1 millions en 2016.

Un marché en progression

"Vu le contexte du marché, nous sommes satisfaits de nos résultats financiers 2017, surtout parce que nous avons terminé sur cette période l'intégration de Hapag-Lloyd et United Arab Shipping Company (UASC). Cette fusion réussie a considérablement renforcé notre position concurrentielle", a commenté Rolf Habben Jansen PDG de Hapag-Lloyd. L'intégration de la compagnie panarabe a commencé en mai 2017.
En un an, le chiffre d'affaires du groupe a bondi de 29 %, à 10 milliards d'euros (7,7 milliards en 2016), aidé par l'apport d'UASC et d'un taux de fret moyen en très légère hausse, passé de 1.036 à 1.051 dollars (+ 1,4 %). Le groupe prévient tout de même que ce chiffre a été "artificiellement amoindri" par les taux "structurellement faibles" d'UASC en début d'année et qui ont été intégrés pour l'année entière.
Le volume transporté par le nouvel ensemble a crû de manière identique aux recettes : + 29 %, pour 9,8 millions d'EVP (7,6 millions en 2016). En plus du relèvement des tarifs, le patron de Hapag-Lloyd estime avoir "bénéficié du développement des volumes mondiaux de conteneurs".
Les dépenses ont évolué dans des proportions un peu moindre (+ 25,5 %), à près de 8 milliards d'euros, ce qui s'explique non seulement par la hausse des volumes mais aussi par celle du prix du combustible consommé sur la période, de 226 à 318 dollars la tonne (+ 41 %). Cet écart a permis une augmentation de la marge opérationnelle à 10,6 %, contre 7,9 %.
La situation s'est améliorée au point que le directoire et le conseil de surveillance vont proposer le versement de 100 millions d'euros de dividendes aux actionnaires.

Meilleur résultat attendu pour 2018

Rolf Habben Jansen dit vouloir "continuer de réduire la dette", qui atteint 5,7 milliard d'euro sur son bilan 2017, contre 3,6 milliards en 2016. "De plus, nous souhaitons saisir toutes les synergies possibles de la fusion avec UASC et devenir plus efficace".
Pour le patron du groupe, "la conjoncture reste difficile mais comme nous voyons quelques-uns des fondamentaux s'améliorer progressivement, nous restons prudemment optimistes". Hapag-Lloyd se fie aux prévisions de croissance du FMI – 3,9 % pour le produit mondial brut et 4,6 % pour le volume des échanges – pour pronostiquer une hausse de son activité en 2018. De plus, il aura pu compter sur une année pleine d'activité d'UASC. La compagnie s'attend à une stabilité des taux de fret pratiqués sur ses services cette année comparé à 2017 et à une hausse sensible du prix du soutage. Le groupe attend donc une forte hausse de ses résultats opérationnels en décembre prochain.

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