Fil conducteur des futurs plans stratégiques 2014-2018 des ports du Havre, Rouen et Paris, le projet Haropa 2030 n'implique pas de bouleversement de gouvernance. Cet aspect écarté, d'ici 2030, le GIE vise un trafic maritime de 120 à 140 Mt, en hausse de 50 % par rapport à 2012. Dans le domaine des conteneurs, la barre des 5 MEVP est escomptée pour "tendre vers 9 % de parts de marché contre 5,7 % en 2012 sur le range Nord-Ouest", tout en conservant "la place de premier port européen d'export de céréales". Le traitement de 600.000 véhicules par an (occasions incluses) est présenté tandis que les trafics maritimes et fluviaux de matériaux de construction passeraient de 13,1 à 30 Mt. Pour le trafic inland, la part des flux multimodaux se développerait de 16 à 20 % pour atteindre 38 Mt à travers, notamment, le développement de 20 % du fret fluvial manutentionné. Pour accueillir de nouvelles industries et bases logistiques, Haropa devra être en mesure de proposer en permanence au moins 300 hectares sur le territoire de l'axe Seine avec l'ambition parallèle de devenir un acteur-clé en logistique urbaine. En termes touristiques enfin, plus d'un million de croisiéristes sont attendus à l'horizon 2030.
Défis à relever
Le document s'appuie sur plusieurs hypothèses et tendances dont l'importance des échanges avec les pays émergents, d'Asie et d'Afrique en particulier, dans la croissance du trafic maritime. Les opérateurs seraient en outre de plus en plus à la recherche d'une offre portuaire intégrée sous l'effet de "la concentration du transport maritime et l'augmentation de la taille des navires. Ces tendances vont continuer à structurer le trafic maritime autour de grands hubs portuaires", des gateway adossés à de grands fleuves ou de lignes ferroviaires dédiées au fret. "La concurrence entre hubs se fera sur leur capacité à desservir un large hinterland mais aussi sur la compétitivité-coût, la qualité de service et la simplicité des procédures", que cela soit pour le transit des marchandises et des navires que pour les implantations industrielles et logistiques.
Défis à relever
Le document s'appuie sur plusieurs hypothèses et tendances dont l'importance des échanges avec les pays émergents, d'Asie et d'Afrique en particulier, dans la croissance du trafic maritime. Les opérateurs seraient en outre de plus en plus à la recherche d'une offre portuaire intégrée sous l'effet de "la concentration du transport maritime et l'augmentation de la taille des navires. Ces tendances vont continuer à structurer le trafic maritime autour de grands hubs portuaires", des gateway adossés à de grands fleuves ou de lignes ferroviaires dédiées au fret. "La concurrence entre hubs se fera sur leur capacité à desservir un large hinterland mais aussi sur la compétitivité-coût, la qualité de service et la simplicité des procédures", que cela soit pour le transit des marchandises et des navires que pour les implantations industrielles et logistiques.
"Tendre vers 9 % de parts de marché dans les conteneurs sur le range Nord-Ouest"
L'évolution des besoins et la diversification des ressources énergétiques sont d'autres défis cités. Si Haropa ambitionne d'ici 2030 de capter près de 50 % de l'approvisionnement national en hydrocarbures, "ces mutations réinterrogent le modèle économique des ports en les privant d'une partie de leurs ressources stables". En revanche, "les zones industrialo-portuaires seront plus que jamais des lieux privilégiés d'implantation d'industries fortement consommatrices d'énergies attirées par un approvisionnement économique sûr et varié"... sous réserve de disposer de capacités foncières suffisantes. Tel le quatrième défi posé par le projet portuaire.
Grands chantiers
Pour atteindre ces objectifs de trafics et croiser ces tendances, le document énumère une série d'aménagements dont maritimes : Phase 3 de Port 2000, réaménagement et/ou extension de sites historiques (quai Asie et Osaka au Havre, Radicatel, Port-Jérôme), approfondissement du chenal d'accès aux terminaux de Rouen... S'agissant des ports intérieurs, l'ouverture d'Achères est espérée d'ici 2020 après Triel, Seine-Sud dans l'agglomération de Rouen et Pitre-Alizay dans l'Eure. En sus du chantier multimodal du Havre opérationnel dès 2014, l'accès fluvial à Port 2000 et l'aménagement de la ligne ferroviaire Serqueux-Gisors sont évoqués ainsi que plusieurs chantiers routiers pour renforcer la desserte de l'hinterland. En fluvial, elle est étroitement liée à la réalisation de Seine-Nord et à la mise au grand gabarit de l'itinéraire Bray-Nogent. De nouvelles zones logistiques à Honfleur, au Havre (PLPN 2), Rouen (RSVL 2) et Limay s'accompagneraient de projets industriels autour de l'éolien offshore, la chimie et l'énergie. Offre de soutage GNL et facilitation du passage portuaire par filière sont d'autres leviers mis en avant.