Haropa : retour de la croissance pour les ports de l'axe Seine

Après une année 2016 difficile, Haropa renoue avec la croissance. Les ports de l’axe Seine affichent une croissance de 6 % à 92,6 millions de tonnes. "Une année record", ont précisé les trois présidents du directoire du Havre, Rouen et Paris. Et parce qu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, tous les signaux sont au vert. Les différentes filières affichent une hausse de trafic à l’exception des vracs solides.
Les ports du Havre, Paris et Rouen (Haropa) ont enregistré un trafic maritime en hausse de 6 % en 2017. Les vracs liquides ont gagné 5 % à 49,7 millions de tonnes (Mt). Une hausse qui s’explique d'abord par la reprise d’activité de raffineries qui avaient suspendu leur activité pour des opérations de maintenance. "Les raffineries de l’axe Seine ont tourné à plein régime", a expliqué Hervé Martel, président du directoire du GPM du Havre. Les entrées de pétrole brut sont en hausse de 18 % à 28 Mt. Un chiffre d’autant plus encourageant que cette augmentation de trafic vaut aussi par rapport à l’année 2015 qui avait été une année de plein régime. Pour les raffineurs, les marges étant favorables, ils ont accentué le recours aux installations séquaniennes.

Année exceptionnelle pour le conteneur

Les marchandises diverses, à savoir conteneurs et rouliers, ont participé à la performance de Haropa en 2017. Du côté des conteneurs, "2017 s’affiche comme une année exceptionnelle pour la filière", ont expliqué les directeurs généraux. Le trafic conteneurisé a réalisé un bond de 15 % en tonnage à 29,1 Mt et de 14 % en EVP à 3 M EVP. Sur la structure du trafic, le transbordement, estimé aux environs de 1 M EVP, est en hausse de 39 %.
Quant au trafic d’hinterland, d’environ 2 M EVP, il enregistre une hausse de 7 %. "Sur le range d’Europe du Nord, a continué Hervé Martel, les ports affichent en moyenne une hausse de 4 %. Notre belle performance de 2017 signifie que nous avons gagné des parts de marché". Haropa est en effet passé de 6,6 % de parts de marché en 2015 à 6,9 % en 2017.
En 2016, avec la baisse de trafics conteneurisés à Haropa, la part de marché s’est établie à 6,2 %. Une augmentation qui s’explique surtout par le choix des alliances à desservir Le Havre. Un choix des armements qui se confirme puisque THE Alliance (regroupant Hapag-Lloyd, Mol, NYK, "K" Line et Yang Ming) a annoncé l’ouverture d’un nouveau service au Havre en avril. De plus, les services de feeder de MSC et X-Press, notamment, offrent aux armements des possibilités de relier la Grande-Bretagne et l’Irlande directement depuis le port normand.
L’autre filière des marchandises diverses, à savoir le trafic roulier, s’élève à 300.000 véhicules traités. Dans le rapport annuel 2016, le trafic roulier est annoncé à 313.000 véhicules au Havre.
Un trafic en hausse en 2017 de 18 % pour les importations et exportations de véhicules. De nouveaux contrats avec des constructeurs automobiles ont été signés qui dopent cette filière. "Nous avons mis à l’étude l’agrandissement de 20 hectares supplémentaires pour les opérateurs rouliers sur le port du Havre. Il a fallu entreposer des véhicules sur un autre terminal au cours de l’année en raison de la croissance de ce trafic", a souligné Hervé Martel.
La seule ombre à ce tableau est à mettre au passif des vracs solides. Avec une campagne céréalière 2016-2017 difficile et un début de campagne 2017-2018 identique, cette filière des vracs solides a malgré tout aussi enregistré de bons résultats dans certains secteurs. La campagne céréalière passée a été marquée par une récolte française de moindre qualité qui a fortement impacté les exportations françaises. Face à cela, la récolte record en Russie, dans les pays de mer Noire et en Argentine a conduit à une diminution des prix à la tonne. À la fin du second semestre de 2017, soit la première partie de la campagne céréalière 2017-2018, la reprise des achats algériens et marocains au cours des dernières semaines a permis d’espérer un léger mieux pour la campagne actuelle. Surtout, sur les premiers mois de l’année, les exportations de céréales des silos français semblent être au ralenti afin de voir les prix reprendre des couleurs. Quant à l’alimentation animale, elle perd 0,3 % à 1,3 Mt en raison de la forte diminution des flux de tourteaux de gluten de blé liée à la mauvaise qualité des céréales françaises. Ensuite, le malt a encore perdu du volume surtout sur les volumes de vrac. La logistique de ce produit tend à se tourner de plus en plus vers le conteneur.

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