Fin d’un long suspense. L’État a tranché : le 1er juin 2021, les trois ports de l’axe Seine ne feront plus qu’un, vient d’annoncer le ministère de la Transition écologique. Les ports du Havre, de Rouen et de Paris, regroupés depuis 2012 au sein d’un groupement d’intérêt économique (GIE) sous le label d’Haropa, seront intégrés, après fusion, au sein d’une nouvelle structure unique. Et le siège du futur établissement public sera localisé au Havre.
Trois ans de travail
Il aura fallu trois ans. Le dossier remonte à 2017, quand Édouard Philippe, ex-député-maire devenu Premier ministre, ouvre les Assises de l’économie de la mer au Havre, le 21 novembre 2018, en déclarant : "Je ne m’habitue pas à l’idée qu’Anvers soit le premier port de France. Il assure ne voir sur l’axe Seine "qu’un seul port. Un port qui commence à la digue Sud et qui continue jusqu’au Pont- Neuf, à Paris, voire bien au-delà. " La gouvernance d’Haropa "a atteint ses limites" et, dit-il, "il y faut plus d’intégration, un pilotage beaucoup plus unifié". Le préfet François Philizot, délégué interministériel au développement de la vallée de la Seine est alors missionné pour travailler sur le sujet.
Trois ans de travail
Il aura fallu trois ans. Le dossier remonte à 2017, quand Édouard Philippe, ex-député-maire devenu Premier ministre, ouvre les Assises de l’économie de la mer au Havre, le 21 novembre 2018, en déclarant : "Je ne m’habitue pas à l’idée qu’Anvers soit le premier port de France. Il assure ne voir sur l’axe Seine "qu’un seul port. Un port qui commence à la digue Sud et qui continue jusqu’au Pont- Neuf, à Paris, voire bien au-delà. " La gouvernance d’Haropa "a atteint ses limites" et, dit-il, "il y faut plus d’intégration, un pilotage beaucoup plus unifié". Le préfet François Philizot, délégué interministériel au développement de la vallée de la Seine est alors missionné pour travailler sur le sujet.
"La fusion devait être opérationnelle le 1er janvier 2021"
Deuxième étape, un an plus tard. Le 15 novembre 2018, lors du Comité interministériel de la mer (Cimer), à Dunkerque, Édouard Philippe annonce : "Pour disposer d’une réelle unité de commandement et de stratégie, le gouvernement a décidé de fusionner les trois ports du Havre, de Rouen et de Paris dans un établissement public unique doté de trois implantations territoriales. "Le but est de "faire passer les Grands Ports maritimes d’un modèle de ports aménageurs à un modèle de ports entrepreneurs, qui sont plus tournés vers la préoccupation de conquérir toujours plus de trafics, que vers celle de toujours mieux gérer leur domaine". Le Premier ministre souhaite une "réelle unité de commandement et de stratégie sur tout le grand bassin parisien". La fusion devait être opérationnelle au plus tard le 1er janvier 2021.
Enfin, en février 2019, Édouard Philippe nommait Catherine Rivoallon, alors présidente du conseil d’administration des ports de Paris, préfiguratrice du nouvel ensemble portuaire. Sa mission : les concertations avec les représentants du personnel, les collectivités territoriales, les acteurs économiques, et un plan stratégique.
Le siège havrais déjà contesté
Depuis, les interrogations fusaient. Rouen et Gennevilliers s’étaient portés candidats pour accueillir le siège du futur établissement. Mais ce sera Le Havre, la ville d'Édouard Philippe. Et l’annonce suscite déjà les protestations. Le président de la Métropole-Rouen-Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol dénonce une décision prise "sans qu’aucun projet précis d’organisation, de gouvernance et de répartition des emplois n’ait été communiqué, alors qu’aucune ambition réelle en matière d’investissements n’a été décidée". Et de réclamer un président rouennais.
Mais pour tenir les commandes de ce futur établissement, c'est Stéphane Raison qui a été nommé : il "dispose d’une solide expérience dans le secteur portuaire et celui des transports pour mener à bien la finalisation de la création de l’établissement", selon le ministère.
De son côté, le président de l’Union maritime et portuaire du Havre (Umep) Michel Segain, affiche sa satisfaction : "C’est une bonne nouvelle pour l'Axe Seine qui représente 33 % du PIB français et 28 % des emplois du pays, Stéphane Raison est un homme de dialogue et c’est un signal fort pour la politique portuaire qui devrait être annoncée au prochain Cimer. "Reste, rappelle-t-il, à intégrer les acteurs privés dans la gouvernance du futur établissement".
La direction confiée à Stéphane Raison
Stéphane Raison sera le nouveau préfigurateur de la fusion des ports de l'axe Seine, poste auquel il succédera à Catherine Rivoallon.
À l’actif de l’actuel président du directoire du Grand Port maritime de Dunkerque (GPMD), âgé de 50 ans, "une forte hausse du trafic et un développement important des implantations industrielles sur le port". Cet ingénieur en chef des ponts, eaux et forêts, passé par l’École nationale des travaux publics de l’État (ENTPE) connaît bien le sujet. Après avoir été chef du service maritime et des risques de la Direction départementale de l'équipement (DDE) de la Vendée, il a été chef de l’aménagement et de l’environnement du GPMD, de 2009 à 2012, qu’il a dirigé par intérim entre 2011 et 2012. Stéphane Raison a ensuite présidé le directoire du Grand Port maritime de La Réunion, après en avoir été le préfigurateur pour sa mise en place, en 2012, avant de revenir à Dunkerque, en 2014, comme directeur.
Stéphane Raison sera le nouveau préfigurateur de la fusion des ports de l'axe Seine, poste auquel il succédera à Catherine Rivoallon.
À l’actif de l’actuel président du directoire du Grand Port maritime de Dunkerque (GPMD), âgé de 50 ans, "une forte hausse du trafic et un développement important des implantations industrielles sur le port". Cet ingénieur en chef des ponts, eaux et forêts, passé par l’École nationale des travaux publics de l’État (ENTPE) connaît bien le sujet. Après avoir été chef du service maritime et des risques de la Direction départementale de l'équipement (DDE) de la Vendée, il a été chef de l’aménagement et de l’environnement du GPMD, de 2009 à 2012, qu’il a dirigé par intérim entre 2011 et 2012. Stéphane Raison a ensuite présidé le directoire du Grand Port maritime de La Réunion, après en avoir été le préfigurateur pour sa mise en place, en 2012, avant de revenir à Dunkerque, en 2014, comme directeur.