
Grâce à l'acquisition de Groupama Transport, Helvetia passe de la cinquième à la seconde place du marché français de l'assurance maritime et transports derrière Axa Corporate Solutions. Dans le maritime, le groupe suisse se renforce sensiblement tandis qu'il améliore sa couverture dans les autres modes. En chiffres, l'intégration de Groupama Transport multiplie par trois le portefeuille géré par Helvetia en France pour le hisser à environ 230 millions d'euros. Hors capital-actions exclus du périmètre de la transaction, le groupe suisse a déboursé 38,5 millions d'euros pour s'emparer de son confrère, et participe ainsi activement à la concentration du secteur en France (et dans le monde). En janvier 2012, Groupama avait déjà fusionné son portefeuille "Assurance maritime et transports" (Groupama Transport) dans son autre filiale Gan Eurcocourtage tout en maintenant l'essentiel de ses effectifs et sa direction au Havre. Pour Helvetia, spécialisé dans les transports avec 4.900 personnes et un chiffre d'affaires de l'ordre de 6 milliards d'euros, il s'agit de la seconde opération de croissance externe d'envergure sur le marché français après le rachat en 2009 de l'Européenne d'Assurance Transport (Ceat).
Nouveaux défis pour le secteur
Cette concentration se déroule sur fond de nouveaux enjeux sur le marché de l'assurance maritime et transports recensés à Paris lors de la récente réunion des commissaires d'avaries membres du Comité d'études et de services des assureurs maritimes et transports (Cesam). Lié à la globalisation de la demande, l'un d'eux concerne la complexité croissante des produits d'assurance associés aux projets industriels internationaux garantissant à la fois, transport et installation des équipements. Si le conteneur maritime est présenté comme "un instrument et un accélérateur de cette globalisation", les commissaires d'avaries appellent à la plus grande vigilance dans l'emploi de cet outil. "Hormis lors de sa fabrication, il n'est ni surveillé ni contrôlé par les sociétés de classification" au cours de son exploitation. Le risque de transport n'est en outre plus la seule préoccupation des assureurs. "La diversité des échanges internationaux peut donner lieu à des fraudes ou être soumise à des sanctions économiques sur lesquelles les assureurs transports doivent être particulièrement attentifs", souligne le Cesam. Aussi, le Comité insiste-t-il sur la nécessité pour les commissaires d'avaries de renforcer leur coopération avec l'Alfa, l'Agence pour la lutte contre la fraude à l'assurance.
Nouveaux défis pour le secteur
Cette concentration se déroule sur fond de nouveaux enjeux sur le marché de l'assurance maritime et transports recensés à Paris lors de la récente réunion des commissaires d'avaries membres du Comité d'études et de services des assureurs maritimes et transports (Cesam). Lié à la globalisation de la demande, l'un d'eux concerne la complexité croissante des produits d'assurance associés aux projets industriels internationaux garantissant à la fois, transport et installation des équipements. Si le conteneur maritime est présenté comme "un instrument et un accélérateur de cette globalisation", les commissaires d'avaries appellent à la plus grande vigilance dans l'emploi de cet outil. "Hormis lors de sa fabrication, il n'est ni surveillé ni contrôlé par les sociétés de classification" au cours de son exploitation. Le risque de transport n'est en outre plus la seule préoccupation des assureurs. "La diversité des échanges internationaux peut donner lieu à des fraudes ou être soumise à des sanctions économiques sur lesquelles les assureurs transports doivent être particulièrement attentifs", souligne le Cesam. Aussi, le Comité insiste-t-il sur la nécessité pour les commissaires d'avaries de renforcer leur coopération avec l'Alfa, l'Agence pour la lutte contre la fraude à l'assurance.