Face à 300 acteurs du monde économique et portuaire mais aussi élus, Hervé Morin, président de la région Normandie, a, le 15 novembre, à Radicatel, sous un entrepôt neuf du logisticien havrais PTS Dufour, demandé à régionaliser la gouvernance des grands ports maritimes du Havre et de Rouen.
C’est, selon les termes de son discours, à une véritable "révolution copernicienne" qu’Hervé Morin appelle en matière de politique maritime et portuaire.
Pour la gouvernance des deux Grands Ports maritimes normands, l’ex-ministre propose la création d’un établissement public piloté par la région, semblable à celui qui gère La Défense. "C’est une question d’efficacité. C’est à la région Normandie d’être le chef de file de ses ports, de leurs hinterlands, d’être l'ensemblier de tous les maillons de la chaîne de l'économie portuaire", a-t-il confié en descendant de son pupitre.
Cette prise de position se montre en phase avec les discours tenus par les unions portuaires normandes qui réclament depuis longtemps une présence accrue des collectivités mais surtout du monde économique et commercial dans les instances régissant les ports. Et elle se fonde sur les mêmes constats établis en 2016 par Valérie Fourneyron et Charles Revet dans leur rapport remis au gouvernement de l’époque : les ports français perdent des parts de marchés sur leurs concurrents.
Minorité de blocage pour l'État
Cette requête a-t-elle une chance d’être entendue par Matignon ? On peut se poser la question mais il y a fort à parier qu’elle se trouve en haut de la pile des dossiers sur le bureau du Premier ministre, Édouard Philippe, ex-maire du Havre. Présent dans l’assemblée, Christian de Tinguy, directeur général de Terminaux de Normandie et président de l’Union nationale des industries de la manutention (Unim), a apprécié ce "discours fort". "Il existe un réel besoin de faire bouger les choses dans l’administration des ports", a-t-il commenté, ajoutant que les ports des grands axes, Seine et Rhône, sont stratégiques pour la nation.
Comme lui, Hervé Morin estime que l’État doit conserver sa place dans la gouvernance des grands ports, avec une minorité de blocage ou un droit de veto selon les uns ou les autres. Pour appuyer ses idées, le président de la région Normandie a publié un manifeste intitulé "Normandie Nord Sud Est Ouest" qui entend "placer la Normandie, la Seine et la mer au cœur de l’Économie mondiale". Ce fascicule s’achève par dix propositions qui passent pêle-mêle par le développement du ferroviaire et de la recherche, ou encore la création d’une société d’aménagement dédiée à l'axe Seine.
Pour la gouvernance des deux Grands Ports maritimes normands, l’ex-ministre propose la création d’un établissement public piloté par la région, semblable à celui qui gère La Défense. "C’est une question d’efficacité. C’est à la région Normandie d’être le chef de file de ses ports, de leurs hinterlands, d’être l'ensemblier de tous les maillons de la chaîne de l'économie portuaire", a-t-il confié en descendant de son pupitre.
Cette prise de position se montre en phase avec les discours tenus par les unions portuaires normandes qui réclament depuis longtemps une présence accrue des collectivités mais surtout du monde économique et commercial dans les instances régissant les ports. Et elle se fonde sur les mêmes constats établis en 2016 par Valérie Fourneyron et Charles Revet dans leur rapport remis au gouvernement de l’époque : les ports français perdent des parts de marchés sur leurs concurrents.
Minorité de blocage pour l'État
Cette requête a-t-elle une chance d’être entendue par Matignon ? On peut se poser la question mais il y a fort à parier qu’elle se trouve en haut de la pile des dossiers sur le bureau du Premier ministre, Édouard Philippe, ex-maire du Havre. Présent dans l’assemblée, Christian de Tinguy, directeur général de Terminaux de Normandie et président de l’Union nationale des industries de la manutention (Unim), a apprécié ce "discours fort". "Il existe un réel besoin de faire bouger les choses dans l’administration des ports", a-t-il commenté, ajoutant que les ports des grands axes, Seine et Rhône, sont stratégiques pour la nation.
Comme lui, Hervé Morin estime que l’État doit conserver sa place dans la gouvernance des grands ports, avec une minorité de blocage ou un droit de veto selon les uns ou les autres. Pour appuyer ses idées, le président de la région Normandie a publié un manifeste intitulé "Normandie Nord Sud Est Ouest" qui entend "placer la Normandie, la Seine et la mer au cœur de l’Économie mondiale". Ce fascicule s’achève par dix propositions qui passent pêle-mêle par le développement du ferroviaire et de la recherche, ou encore la création d’une société d’aménagement dédiée à l'axe Seine.
