Hong Kong : un projet de gare avive les craintes d'ingérence chinoise

Le déploiement possible de policiers chinois dans une future gare de Hong Kong assurant une liaison avec la Chine continentale suscitait mardi 25 juillet la controverse dans l'ex-colonie britannique, certains dénonçant une ingérence illégale de Pékin. En vertu du principe "Un pays, deux systèmes", Hong Kong jouit depuis sa rétrocession en 1997 d'un statut de semi-autonomie, théoriquement jusqu'en 2047. La Loi fondamentale, "Constitution" de la Région administrative spéciale (RAS), stipule que les forces de sécurité de Chine continentale n'ont pas le droit d'intervenir dans l'ancienne colonie qui a sa propre police. La "disparition" en 2015 de libraires hongkongais qui étaient réapparus en Chine avait renforcé la conviction de ceux qui pensent que des agents chinois opèrent sur le petit territoire. C'est maintenant un projet de connexion ferroviaire qui met le feu aux poudres. Il doit permettre de relier dès 2018 la station de West Kowloon, sur la péninsule de Kowloon, à la ville chinoise de Canton, à 80 km, et au réseau ferré national chinois. L'exécutif hongkongais a proposé mardi que des policiers chinois soient déployés dans une zone spéciale de la nouvelle gare pour les formalités d'immigration. Plusieurs autres liaisons existent d'ores et déjà entre Hong Kong et la Chine continentale. Mais les contrôles chinois sont tous réalisés côté chinois de la frontière. Le chef de l'exécutif hongkongais, Carrie Lam, a affirmé que les nouvelles dispositions n'étaient pas contraires à la Loi fondamentale.
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"Le vrai sujet est de trouver des moyens légaux pour faciliter la vie des Hongkongais", a déclaré Carrie Lam. Priscilla Leung, élue pro-Pékin du Conseil législatif (LegCo), a rappelé que ce genre de zone d'immigration conjointe existait déjà dans de nombreux pays au monde, et que Hong Kong "louerait" à la Chine une partie de son terminal ferroviaire. "En dehors de cette zone, les lois hongkongaises sont en vigueur pour tout le monde", a-t-elle dit. Martin Lee, fondateur du Parti démocratique hongkongais, qui avait participé à la rédaction de la Loi fondamentale dans les années 1980, a estimé qu'un tel arrangement constituerait un "précédent dangereux". Élue de l'opposition, Claudia Mo accuse l'exécutif hongkongais de faire passer ce projet en force pour que les Hongkongais "se sentent plus proche de la Chine, puissance souveraine". Ce plan doit être validé par le LegCo, contrôlé par le camp pro-Pékin.
 

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