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Mustapha Benbada, le ministre algérien du Commerce, estime que huit rounds de négociations ont suffi à l’Algérie et l’Union européenne "pour se comprendre" sur le dossier du démantèlement tarifaire, rapporte le "Maghreb Émergent". Le volet des produits agricoles est réglé, a-t-il indiqué récemment. M. Benbada admet, cependant, que le plus difficile pour l’Algérie dans les négociations était de défendre la liste de produits industriels que le pays veut exclure du démantèlement tarifaire.
"L’industrie algérienne est en voie de restructuration"
L’Algérie avait demandé un sursis pour les industries "naissantes" et "sensibles", a-t-il rappelé, arguant que l’industrie algérienne est en voie de restructuration après le démembrement des années 90. Il s’agit notamment de la sidérurgie, du textile, de l’électronique et des produits de l’industrie de l’automobile. La partie algérienne a proposé le gel, le prolongement et le rétablissement des droits de douane. "Le partenaire européen a accepté le gel et le prolongement. Le rétablissement des droits de douanes, qu’il a jugé excessif n’a été accepté que sous la condition de restreindre la liste des produits concernés", a-t-il expliqué, se refusant à préciser la nature des produits, prétextant la confidentialité des négociations.
Un quasi-accord entre les deux parties
En 2010, rappelle le journal, l’Algérie avait demandé de reporter à 2020 le démantèlement tarifaire prévu dans l’accord d’association signé en 2002 et entré en vigueur en 2005, après avoir relevé un déséquilibre "important" des échanges commerciaux entre les deux parties, a rappelé le ministre, citant les articles 9, 11 et 16 de l’accord d’association qui donnent droit à l’Algérie de demander un sursis. Selon le "Maghreb Émergent", Mustapha Benbada a relevé qu'à l'issue de ce huitième round, les deux parties sont quasiment parvenues à un accord.