Hydrogène de France entre en Bourse pour grandir

La société d'infrastructures de production d'électricité à partir d'hydrogène issu d'énergies renouvelables créée en 2012, Hydrogène de France, a fait son entrée en Bourse le 24 juin 2021. L’entreprise espère ainsi consolider sa stratégie de développement.
Hydrogène de France (HDF) ambitionne de devenir un leader mondial dans le développement de centrales de production d'électricité continue ou à la demande, à partir d'hydrogène et d'énergies solaires et éoliennes. Son introduction, le 24 juin 2021, à la Bourse de Paris doit lui permettre de poursuivre sa stratégie de développement, axée notamment sur l'essor de ses capacités de fabrication et sur son avantage technologique dans les piles à combustible de forte puissance.
L'entreprise, valorisée jeudi 425,7 millions d'euros, a levé 132,2 millions d'euros. Le prix des actions a été fixé à 31,05 euros. Selon Euronext, l'offre a connu "un succès retentissant auprès des investisseurs institutionnels, internationaux et individuels". Le placement global adressé aux investisseurs institutionnels a été sursouscrit 1,5 fois, et l'offre destinée aux actionnaires particuliers a été sursouscrite 3,1 fois.
"13.000 comptes particuliers se sont inscrits, ce qui représente un nombre très important", s'est félicité Damien Havard, PDG et fondateur d’Hydrogène de France. Le soir même, avant la première cotation qui intervenue le 25 juin, les titres apparaissaient en hausse de 4,5 % par rapport au prix d'introduction, a-t-il ajouté. "Avec cette opération, la société s'est dotée de moyens financiers pour accélérer son développement sur le marché de l'hydrogène-électricité, en plein essor dans toutes les régions du globe", a indiqué le dirigeant.

Partenariats stratégiques

L'entreprise a notamment signé des "partenariats stratégiques" avec Rubis et Teréga Solutions, qui comptent désormais parmi ses actionnaires. Rubis, spécialiste des infrastructures de stockage et de distribution d'énergie, est même devenu le deuxième actionnaire de HDF (17 % du capital) en investissant 78,6 millions d'euros. Il "bénéficiera, pour une durée de cinq ans, d'une priorité pour investir majoritairement dans les projets que HDF Energy envisage de développer en Afrique/océan Indien, dans les Caraïbes et en Europe", a précisé Damien Havard.
Le site industriel de Blanquefort, dans la banlieue bordelaise, abandonné par Ford après la fermeture de son usine en 2019, doit servir de base pour la première usine de fabrication d'électricité du groupe à partir d'hydrogène vert, dès 2023. "C'est la première usine au monde à faire ça. Nous allons industrialiser un procédé de pile à combustible développé par le canadien Ballard Power System, notre fournisseur sous licence, qui est le leader mondial des piles à combustibles permettant de produire des énergies renouvelables non intermittentes", a détaillé le patron de l’entreprise. Hydrogène de France a négocié un contrat d'exclusivité pendant sept ans avec le canadien.

Nouveau marché de l'énergie

"Nous sommes pionniers mondiaux sur le stockage longue durée, nous venons ouvrir un nouveau marché de l'énergie, celui des énergies renouvelables non intermittentes", a-t-il ajouté. Pour l'instant, seuls des stockages au lithium existent pour l'énergie éolienne ou solaire. "Ce sont des stockages à très court terme". Damien Havard a indiqué travailler aussi sur des projets de piles à combustible pour "les bateaux, les trains et les data centers".
Au Mexique, en Australie, en Indonésie et aux Philippines notamment, le groupe travaille surtout sur l'élaboration et la construction de centrales d'énergies renouvelables stables et en continu, grâce aux piles à combustible. "Grâce à des parcs photovoltaïques, et à l'électrolyse, nous produisons de l'hydrogène pendant huit heures le jour, et pendant 14 à 16 heures d'obscurité, les piles à combustible produisent de l'électricité", a expliqué le dirigeant.
"Nous avons un modèle atypique pour la France, nous avons choisi d'industrialiser des procédés technologiques fiables plutôt que de repartir sur de la recherche et développement, il sera intéressant de voir si nous pouvons obtenir un soutien public dans le cadre des plans de relance afin de développer l'emploi industriel tourné vers l'exportation", a-t-il conclu.

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