IAG remonté contre le coût de l'extension d'Heathrow

Le groupe aérien IAG, maison mère de British Airways, s'est emporté mercredi 21 août contre l'envolée du coût du projet controversé de troisième piste à l'aéroport d'Heathrow, pointant une hausse prévisible du prix des billets.
"Les coûts préliminaires sont hors de contrôle et les coûts totaux de l'extension ne sont pas dévoilés", s'est inquiété le directeur général de IAG, Willie Walsh, qui n'a jamais caché son opposition à ce faramineux projet.
IAG explique dans une contribution à une consultation ouverte par l'autorité britannique de l'aviation civile (CAA) que le projet, avant même le début des travaux, coûte déjà 3,3 milliards de livres, bien plus que l'estimation première de 915 millions de livres.
Selon le groupe, le coût total va dépasser 32 milliards de livres une fois l'ensemble des travaux terminés, loin des 14 milliards de livres prévus au départ par l'aéroport.
Cette inflation des coûts s'explique notamment par les contraintes environnementales accrues et des travaux complexes d'aménagement du réseau routier.
"Payer 3,3 milliards de livres avant d'avoir reçu le permis de construire est irresponsable et il est complètement inacceptable de faire porter le fardeau aux passagers", qui devront payer plus cher leur billet afin de financer cette flambée des coûts et donc des taxes d'aéroport, souligne Willie Walsh.

La troisième piste opérationnelle en 2026

Le premier aéroport d'Europe, avec 78 millions de voyageurs par an, prévoit de construire à partir de 2021 une troisième piste qui sera opérationnelle pour 2026. Son ambition est d'accueillir à terme 130 millions de passagers par an.
Le projet, qui suscite de nombreuses critiques quant à son impact sur l'environnement ou la qualité de vie des riverains, doit être financé par les propriétaires privés de l'aéroport, un consortium comptant entre autres le géant espagnol des transports Ferrovial mais aussi des fonds de pension et d'investissement américain et chinois.
L'agrandissement a reçu le feu vert du précédent gouvernement conservateur en juin 2018 puis celui du Parlement britannique.
Mais le nouvel exécutif dirigé par Boris Johnson semble plus dubitatif et entend avoir son mot à dire sur cette extension et notamment sur son financement. "Je vais vraiment regarder de près les chiffres pour savoir si ça colle", a averti mi-août le ministre des Transports, Grant Shapps.

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